Les femmes en agriculture
Caroline Vandevoorde : « Une production de pâtes à la ferme pour allier vie professionnelle et vie personnelle »
Mère de trois jeunes enfants, Caroline Vandevoorde souhaitait allier vie professionnelle et vie personnelle. Elle a donc créé Ferm’Meaux pâtes, un atelier de production de pâtes fermières en complément de l’exploitation de polyculture de son époux à Varreddes (nord-Seine-et-Marne).
Mère de trois jeunes enfants, Caroline Vandevoorde souhaitait allier vie professionnelle et vie personnelle. Elle a donc créé Ferm’Meaux pâtes, un atelier de production de pâtes fermières en complément de l’exploitation de polyculture de son époux à Varreddes (nord-Seine-et-Marne).

Avec sourire, douceur et pédagogie Caroline Vandevoorde répond aux questions des visiteurs du Salon de l’agriculture qui s’arrêtent devant son étal proposant des pâtes aux formes et aux couleurs variées. Âgée de 37 ans, cette maman de trois jeunes enfants (7, 6 et 4 ans) a cherché, à la naissance de sa première fille, une activité professionnelle qui lui permettrait de les voir grandir. Non issue du milieu agricole, cette ingénieure en agriculture option agro-alimentaire, secteur où elle a débuté sa carrière professionnelle, a décidé de revenir sur l’exploitation familiale de son époux à Varreddes, dans le nord de la Seine-et-Marne, et d’y développer une activité de production de pâtes, Ferm’Meaux pâtes.
« La génération précédente, l’exploitant agricole nourrissait la famille. Maintenant la femme a besoin de travailler en extérieur ou de se créer de la valeur ajoutée. Le projet de diversification d’un atelier de pâtes correspondait à mes attentes côté vie professionnelle comme personnelle. C’était également adapté à mes capacités physiques. Je ne me voyais pas sur un tracteur ou avec de lourdes charges à porter… Les pâtes sont nées de mon rôle de mère », explique la jeune femme.
Ainsi, matin, midi et soir, elle profite de ses enfants tout en gardant une activité professionnelle et une vie sociale à travers le contact avec la clientèle, notamment à la boutique à la ferme.
« C’est une activité main dans la main avec mon mari qui produit le blé dur utilisé pour la fabrication des pâtes. Mais des stocks sont nécessaires. La production de blé dur de 2024, à cause des conditions climatiques, est par exemple inutilisable pour produire des pâtes », précise Caroline Vandevoorde. En parallèle, avec son conjoint, ils ont lancé une farine T110 écrasée sur meule de pierre.
Afin de privilégier la vie familiale, la commercialisation est adaptée. « On se limite à un événement par mois pour nous dégager du temps. Et on espère participer à des marchés publics du département. »
Près de cinq ans après avoir lancé son activité, sa gamme aux multiples saveurs continue de se développer : des pâtes en forme de cœur, un clin d’œil à son mariage récent, des pâtes châtaigne-butternut et des penne ont rejoint le catalogue. « J’ai le sentiment de profiter de ma vie de famille. Le temps est optimisé. Les enfants adorent venir travailler à la boutique. Ainsi, chaque membre de la famille est impliqué », conclut Caroline Vandevoorde qui apprécie cette vie.
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