Une loi contre le mitage des forêts franciliennes
Protéger, organiser et valoriser les forêts franciliennes : tel est l’objet d’une loi contre le mitage de ces espaces en Île-de-France qui est entrée en vigueur au 1er mars.

Alors que la loi contre le mitage des espaces forestiers en Île-de-France vient d’être adoptée par le parlement, une rencontre s’est tenue sur l’espace Safer du Salon de l’agriculture le 25 février, en présence du président de la Safer Île-de-France, Pierre Marcille, du président de la FNSafer, Emmanuel Hyest, et de la sénatrice Sophie Primas.
Cette loi donne à la Société d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer) d’Île-de-France le droit de préempter les ventes de parcelles boisées de moins de trois hectares dans un but de protection et de mise en valeur de la forêt. Elle s’applique depuis le 1er mars.
Comme l’a expliqué Pierre Marcille, « l’Île-de-France a un gros souci face au mitage. La loi permet de protéger un territoire rural. Ce constat était partagé par tous. Si cette loi semble avoir une portée limitée sur le terrain, les enjeux sont énormes. À nous, avec les organisations forestières, de l’utiliser au mieux pour protéger les bois, mieux les organiser et les valoriser ».
L’une des difficultés a été de justifier de la spécificité de la forêt francilienne qui est trois fois plus morcelée que dans le reste de l’Hexagone.
Face à la situation particulière de la forêt en Île-de-France, une expérimentation avait été menée dès 2017 avec le soutien de la Driaaf, puis du ministère, du CRPF et de la Propriété forestière. Un projet de loi fut alors initié par le député Jean-Noël Barrot, le rapporteur étant Aude Luquet, députée de Seine-et-Marne.
Quant à Sophie Primas, elle a permis son vote au Sénat.
Laurence Goudet-Dupuis