Une campagne sereine au nouveau silo de Maillebois
La récolte se déroule sous les meilleures auspices au nouveau silo Interface de Maillebois (Eure-et-Loir), dans une alternance de journées chargées et d’autres plus tranquilles pour son responsable, Clément Noilleau, et ses deux acolytes. Reportage.
La journée est plutôt calme au nouveau silo de Maillebois (Eure-et-Loir) en ce 12 juillet. « Mais parfois nous pouvons recevoir une centaine de bennes par jour. Il suffit que certaines entreprises de travaux agricoles soient sur le secteur et ça dépote, explique Clément Noilleau, le responsable du site. Nous avons comme ça deux ou trois jours très chargés au moment de la récolte de l’orge et pareil lorsque vient le tour du blé ».
Employé depuis six ans par la coopérative Interface céréales, c’est sa deuxième campagne sur ce silo au cœur du Thymerais.
En période de moisson, il est flanqué de deux acolytes : Nicolas et Victor cette saison. Le premier vient tout juste de décrocher son bac et va entamer des études d’économie, c’est sa première campagne, le second est étudiant en packaging à Reims (Marne) et signe avec la coopérative depuis trois ans.
Et les deux sont ravis d’être là. « Ça me permet de me payer de belles vacances et des petits plaisirs tout au long de l’année », explique Victor. De fait, si la charge de travail est concentrée sur une courte période — leur contrat s’achève mi-août —, le salaire est à l’avenant.
« C’est bien quand ce sont des jeunes qui reviennent d’une année sur l’autre ou quand ils comprennent vite, car il faut les former et j’ai surtout besoin de pouvoir leur faire confiance. Là, ça se passe très bien », pointe le chef du silo.
Et même si ce jour-là les remorques ne se bousculent pas sur la bascule, personne n’a le temps de s’ennuyer, il y a toujours quelque chose à faire : calibrer les machines qui permettent d’analyser les échantillons, ventiler les grains, passer un coup de balai ici ou là...
Et quand un agriculteur arrive avec son précieux chargement, il faut être là : « C’est aussi un métier de contact », relève Clément Noilleau.
D’ailleurs, au moment de venir signer le bordereau de réception dans le bureau, immanquablement la conversation s’engage. On parle d’abord de la qualité du grain livré, histoire de se rassurer, du rendement comparé de telle ou telle variété de blé, du taux de protéines, du déroulé de la campagne et de toutes sortes de sujets plus ou moins en lien avec la récolte ou, bien sûr, de la dernière victoire des Bleus à la coupe du Monde...
Au final, cette campagne se déroule plutôt bien. « Pour les orges de brasserie, certes il y a un peu d’orgette mais la protéine est dans les clous. En blé, c’est très bon, la qualité est bonne, la protéine est bien là et le poids spécifique est correct, souligne Clément Noilleau. En revanche, la moisson est plutôt précoce, c’est rare qu’on en ait déjà fait la moitié à cette époque. Surtout que nous avons eu entre 250 et 300 millimètres d’eau dernièrement dans le secteur... »
Cependant une chose est sûre, à la fin de la campagne, le silo sera plein.