Un tracteur tout en briques Lego® à Chartres
Désormais, tout s’imbrique, tout se clipse et se déclipse : c’est l’avènement du Lego®, représentation suprême de la réalité version cubique. Le Conservatoire de l’agriculture de Chartres (Eure-et-Loir) s’y met avec le projet d’un tracteur grandeur nature réalisé avec... huit cent mille briques.
À cinq ans, on assemble des briques et ça fait... au mieux, des murs. Bariolés.
À dix ans, on assemble des briques et ça fait... des vaisseaux spaciaux, des fusées lunaires...
Parfois, à dix-sept ans, on assemble toujours des briques et se matérialisent alors d’assez saisissantes reproductions de monuments — Tour Eiffel ou Tower bridge — et, pour certains aficionados souvent encore plus âgés, des maisons remarquables, des bâtiments d’architecte, des villes entières.
Depuis quelques années, c’est sûr, la brique a le vent en poupe.
Après trois mois d’une exposition incroyable en 2015 de l’artiste Nathan Sawaya à Paris sur « L’Art du Lego® », où l’on pouvait admirer, pêle-mêle, des œuvres d’art célèbres en briques Lego®, des dinosaures en briques Lego®, des personnages à taille humaine en briques Lego®... les ventes de briques à emboîter ont été à nouveau boostées en fin d’année par la sortie du septième épisode de Star wars et de ses infinis produits dérivés... en briques Lego®.
Désormais, c’est le Compa — le Conservatoire de l’agriculture —, à Chartres (Eure-et-Loir), premier musée sur ce thème en France, qui s’y met : il entend réunir des fonds pour construire dans ses murs une réplique grandeur nature d’un Claas Arion 460.
Huit cent mille briques Lego® sont nécessaires à cette colossale (cinq tonnes) réalisation inédite que le musée compte bien in fine faire entrer au Livre des records.
Mais pour cela, bien sûr, il faut... des sous : dix mille euros, précisément. C’est pourquoi le Compa a lancé une campagne de financement participatif sur le site Ulule.com : vous pouvez y glisser votre cote-part et ainsi, continuer, indirectement, à assembler des briques comme lorsque vous aviez cinq ans. Une manière comme une autre de prolonger l’enfance, non ?