Un « métha-tour » pour découvrir dix-sept projets
Les vice-présidents de la Région Île-de-France en charge notamment du développement durable et de l’agriculture ont effectué un « métha-tour » pour échanger sur le terrain avec les porteurs de projets de méthanisation.
La région Île-de-France soutient fortement la méthanisation. Il me paraît plus intéressant de connaître la genèse du projet et d’échanger avec les agriculteurs concernés que d’étudier un tas de papiers », a expliqué le vice-président à la région en charge de l’Écologie, du développement durable et de l’aménagement, Jean-Philippe Dugoin-Clément, alors que les 18 et 20 mai, il effectuait un « métha-tour » au sein de dix-sept exploitations franciliennes — la grande majorité en Seine-et-Marne.
Accompagné par sa collègue chargée de l’Agriculture, la ruralité, et le développement économique, Alexandra Dublanche, lors de plusieurs étapes, ils ont été rejoints ponctuellement par la présidente de l’Agence des espaces verts, Anne Cabrit, et des conseillers régionaux.
Ce métha-tour se tenait quelques jours avant une commission permanente de la Région Île-de-France qui devait traiter ces dix-sept dossiers portant sur des projets de méthanisation pour un montant de 9,3 millions d’euros. « Un soutien qui rassure généralement les banques », ont souligné les exploitants agricoles.
Parmi les étapes de ce « métha-tour », le projet de Grandpuits d’énergies sur le site des Tesnières, à Grandpuits-Bailly-Carrois, face à la raffinerie où trois familles (Yves et Éric Michel, Bertrand et Carole Remond et Daphnée Roland, dont l’époux a déjà monté deux méthaniseurs dans l’Oise) sont associées.
« On cherche une diversification des assolements, de nouveaux débouchés, une moindre dépendance aux aides Pac… La méthanisation répond à ces points. » Ils ont également mis l’accent sur une inquiétude : les incertitudes sur le prix du gaz pour les futurs contrats.
Une autre étape a conduit Jean-Philippe Dugoin-Clément à la ferme de Galande, à Réau, où les deux exploitants agricoles, Alexis Lepeu et Emmanuel Ferrien, lui ont présenté le projet Sénart bio énergies et ses deux phases.
La première, qui porte sur un méthaniseur classique, et la seconde, qui concerne un projet d’usine de retraitement de déchets issus de l’agroalimentaire, cantines, etc., en lien avec cinq autres méthaniseurs.
« En Île-de-France, nous avons besoin d’avoir une diversification des sources énergétiques. Seules trois énergies renouvelables (biogaz via méthanisation, géothermie et solaire) sont possibles. Là-dessus, on ne lâchera rien. C’est aussi un moyen de soutenir votre profession qui est sujette aux montagnes russes des cours et au dérèglement climatique. Cela apporte un parachute ventral les années difficiles », a conclu Jean-Philippe Dugoin-Clément.
Laurence Goudet-Dupuis