« Un effort de 400 000 euros »
Lundi 19 septembre, le Bureau de la chambre d’Agriculture, réuni au Chesnay (Yvelines) sous la présidence de Christophe Hillairet, s’est consacré à l’effort d’accompagnement exceptionnel des agriculteurs en cette année de crise.
En quoi ce Bureau était-il inhabituel ?
Christophe Hillairet : L’ambition des élus membres du Bureau a été de proposer un plan d’action exceptionnel pour les exploitations agricoles franciliennes, fragilisées par une crise sans précédent. Le bilan est sans appel, notamment en grandes cultures, avec un excédent brut d’exploitation négatif et un revenu courant avant impôt moyen estimé à -30 000 euros. Sans oublier que les résultats des scopeurs s’érodent en tendance depuis quinze ans (voir le graphique) et que les quatre dernières années se sont avérées plus difficiles les unes que les autres, avec le coup de grâce en cette moisson 2016. La perte de chiffre d’affaire pour les exploitations de grandes cultures franciliennes s’élève à plus de deux cent cinquante millions d’euros !
Quelle a été la méthode de travail et quel est l’impact sur le budget de la chambre d’Agriculture ?
Le Bureau avait sollicité en amont les chefs de service pour élaborer des propositions d’actions sur de nouveaux services ouverts à tous les agriculteurs, mais aussi dans la réorientation du conseil pour aider à passer ce cap difficile. Les décisions votées par les élus et présentées dans le tableau ci-après, comprennent également des ristournes exceptionnelles sur les tarifs des prestations. Elles ont permis de dégager au global quatre cent mille euros du budget contraint de la chambre d’Agriculture. Ce choix est assumé pour agir à la hauteur des attentes et besoins des agriculteurs ouest-franciliens. Ceci n’est évidemment pas sans impact du fait notamment du prélèvement sur fonds de roulement subi en 2015 et l’équilibre financier de la structure se retrouve automatiquement en tension. Il nous était cependant inconcevable de ne pas mobiliser tous les leviers à disposition, et chaque ligne budgétaire a été passée au crible pour dégager les marges de manœuvre nécessaire à une réponse professionnelle à la hauteur des enjeux : permettre aux exploitants de passer ce cap difficile, entouré des compétences expertes des conseillers et chargés d’étude de la chambre d’Agriculture. La communication pour être au plus près des agriculteurs et les moments de convivialité n’ont, par ailleurs, pas été oubliés du plan d’action des membres du Bureau.
Propos recueillis par E. Simon / CAIF