Un début de moisson plutôt compliqué en Loir-et-Cher
En Loir-et-Cher, le début des moissons a été marqué par de nombreux feux de récolte. Les agriculteurs attendent la pluie.
Alors que la récolte de l’orge d’hiver s’est terminée la semaine dernière dans la plupart des secteurs de Loir-et-Cher, certains agriculteurs ont commencé la moisson du colza et du blé tendre.
« Ce n’est pas une moisson facile », souligne Jean-Luc Creiche, agriculteur à Blois. Elle est en effet marquée par une maturité précoce — huit à quinze jours d’avance selon les secteurs — et par un temps chaud et sec. « Nous n’avons pas vu la pluie depuis le 1er mai », rappelle Patrice Champdavoine, d’Arville.
Ces températures élevées, cumulées à un taux d’hygrométrie en dessous de 30 %, ont favorisé les départs de feu. Dès le jeudi 25 juin, les pompiers sont intervenus sur des feux de chaume et de champs d’orge, notamment dans le Perche et en petite Beauce.
Au total, entre le 24 juin minuit et le 6 juillet inclus, 146 feux de végétation se sont déclarés et 591,5 ha de surfaces ont été brûlés.
Même si cette situation s’est calmée depuis le 2 juillet, la vigilance reste de mise. Tous les matins, les sapeurs-pompiers surveillent les températures, l’hygrométrie et le vent. « Les conseils que je peux donner sont : un bon entretien des machines — mais je sais que les agriculteurs le font déjà —, avoir un extincteur dans la machine et prévenir les secours très rapidement », précise le colonel Hermelin, du Service départemental d’incendie et de secours.
Pour l’heure, les rendements en orge sont plutôt corrects, entre 55 et 75 quintaux selon les secteurs.
Si ces conditions météorologiques se poursuivent, certains craignent « une catastrophe » pour le maïs. « L’herbe, le maïs et les cultures de printemps sont en train de sécher sur pied », s’alarme Patrice Champdavoine. Chacun espère que la pluie tombe, sans entraîner dans sa chute le cours des céréales.