Un catalogue pour développer les partenariats locaux
Pour favoriser les circuits de proximité et valoriser les productions locales, les chambres consulaires travaillent ensemble et ont créé un catalogue de produits artisanaux et fermiers destinés aux professionnels.
Alors qu’il équeutait ses fraises, Henri-Pierre Girardot a été interpellé par un passant. Après lui avoir expliqué ce qu’il faisait, la personne s’est interrogée : « Vous mettez de la fraise dans la liqueur de fraise ? »
C’est un fait, les citoyens se sont peu à peu éloignés de l’agriculture et des produits du terroir. Depuis quelques années, la tendance s’inverse et devrait durer selon Pierre Maino, président de la chambre des Métiers et de l’Artisanat de Loir-et-Cher, qui qualifie ce besoin de proximité de « mouvement de fond ».
Pour répondre à cette demande, les chambres consulaires se sont associées dès 2011 et ont créé un projet commun destiné aux professionnels (restaurateurs, commerçants d’alimentation de proximité, producteurs et artisans des métiers de bouche).
Le but est de favoriser leurs échanges, valoriser leurs savoir-faire et leurs terroirs au travers de produits locaux. Ce travail se matérialise par un catalogue de produits artisanaux et fermiers de Loir-et-Cher amené à être enrichi avec de nouveaux produits de qualité.
Cette démarche de proximité, plusieurs restaurateurs l’appliquent déjà comme Christophe Hay, chef à Montlivault : « Sur ma carte, je mets en avant les producteurs avec lesquels je travaille et je me fournis à 80 % sur le département. C’est une envie forte que j’ai de partager mes producteurs et de les faire connaître pour leur permettre d’évoluer. »
Certains agriculteurs n’hésitent pas à ouvrir leur ferme à divers publics pour « recréer du lien et montrer que nos produits sont de qualité car, proximité, ne rime pas forcément avec qualité. C’est donc important d’être transparent et pédagogue », note Stéphane Neau, maraîcher à Chitenay.
L’objectif aujourd’hui est de développer cette dynamique et « c’est à nous, chambres consulaires, de travailler sur l’organisation afin que chaque acteur y trouve son compte. », souligne Philippe Noyau, président délégué de la chambre d’Agriculture.