Situation plutôt saine en plaine
Alors que les travaux dans les champs reprennent progressivement, la situation est relativement satisfaisante dans les cultures.
À quelques jours du printemps, les cultures se réveillent progressivement et les interventions dans les parcelles ont repris. Partout sur le territoire francilien, la situation semble relativement calme et sereine.
Dans une majorité de secteurs, les semis d’orge et de pois de printemps sont bien avancés, voire achevés dans certains cas.
Si ceux-ci se sont plutôt bien déroulés en Essonne, cela est plus compliqué dans l’ouest des Yvelines. « Les pois ont été semés dans de mauvaises conditions, car la pluie est arrivée de suite après » précise le conseiller technique de la chambre d’Agriculture pour le Cercle de Bréval/Limay (Yvelines), Benoit Savalle.
Dans ce même secteur, les féveroles ont été semées dans des conditions satisfaisantes.
En Essonne, les semis de betteraves débutent timidement.
Partout en plaine, l’ensemble des conseillers techniques observent les premiers vols de charançons dans les colzas. « Il est nécessaire d’être vigilant » prévient le conseiller du Cercle d’Etampes/Méréville (Essonne), Emmanuel Griard : « Les interventions dans les parcelles doivent avoir lieu une semaine après les captures ».
Quelques méligèthes sont également observés, surtout en Yvelines. Aucune intervention n’est nécessaire pour le moment. « Les seuils de traitement ne sont pas dépassés » tempère la conseillère des Cercles de Montfort et Houdan/Rambouillet (Yvelines), Ophélie Michelet.
Globalement, le retour d’un temps plus chaud depuis quelques jours a permis une reprise de développement satisfaisant dans cette culture.
S’agissant des blés, les plus précoces arrivent tout juste au stade épi un centimètre.
« La plupart sont au stade fin de talage/début montaison » relatent les conseillers qui indiquent qu’en raison des faibles précipitations hivernales, les reliquats azotés sont importants. « Les deuxième apports auront lieu bientôt » précise Benoit Savalle pour son secteur.
Globalement, l’ensemble des techniciens s’accordent à dire que les parcelles « sont plus propres que l’an dernier et la situation sanitaire plus saine ». Les épisodes de gel notamment en janvier ont eu un impact positif : exit les puçerons porteurs du virus de la jaunisse nanisante, les ravageurs semblent moins nombreux et le potentiel de maladies est moindre.
« Cela a aussi aidé les herbicides d’automne à bien fonctionner, même si quelques rattrapages sont en cours » précise Ophélie Michelet.
À noter toutefois que le froid a provoqué « quelques dégâts dans des parcelles d’orge », observe Emmanuel Griard qui indique que globalement, un léger retard est observé dans les cultures. « Normalement, on arrive au stade épi un centimètre aux alentours du 15 mars. On y sera plutôt vers le 20, voire 22 mars cette année mais c’est un constat à relativiser, car nous sortons de deux années précoces ».
Patience et vigilance sont nécessaires durant les prochaines semaines.