Sénalia : « Coopérer, c’est opérer ensemble »
L’assemblée générale de Sénalia, qui s’est tenue vendredi 10 janvier à Paris, avait pour fil conducteur la notion de « co-opérer ».


« Co-opérer » : tel a été le fil conducteur de l’assemblée générale de Sénalia, union de coopératives, vendredi 10 janvier à Paris. Comme l’a souligné le directeur, Gilles Kindelberger :« Ce thème est important pour Sénalia qui est une union de moyens logistiques mais aussi le bras armé de la filière pour les exportations. Le but : réduire les coûts pour que les fruits reviennent à la base, l’agriculteur ».
Le bilan de l’activité de l’exercice 2018-2019, présenté en images, laisse apparaître un chiffre d’affaires en hausse, tout comme le volume traité (7 065 000 tonnes, soit une hausse de 18 %). Cette activité est essentiellement liée à l’activité Céréales export grâce aux partenariats mis en place avec la Scael et Lecureur, une reprise du marché de l’Afrique de l’Ouest et du développement de celui de la Chine.
L’hinterland se développe principalement en Île-de-France. Par contre, le transport massifié par navette ferroviaire sur le nord Seine s’est soldé par un échec à la suite du retrait d’un des acteurs (Vivescia). Depuis le 1er juillet, plus aucune navette n’est organisée pour les partenaires restants (Valfrance, Cérèsia et la Caproga).
Difficultés rencontrées avec Magestiv, poursuite de la mise en place de Cereo (système d’information unifiant les pratiques), succès du hub logistique de Bonnières-sur-Seine, portiques de chargement afin de réduire les poussières…, autant de sujets d’actualité qui ont été présentés avant de faire place à demain avec le renforcement du partenariat avec Cargill pour doubler l’activité cacao à Rouen, la construction d’un terminal au Qatar, ainsi que l’arrêt au 1er septembre 2021 d’un contrat avec Saint-Louis sucre, d’où l’importance d’accroître la diversification des activités.
Mais le fait marquant pour 2020 reste la pose, en mars prochain, de la première pierre du nouveau siège social à Rouen. Sénalia quittera en 2021 son siège de Chartres, un tournant historique, pour s’installer au plus près de ses installations portuaires.
Après une rapide présentation de Oléo 100, nouveau carburant mis en place par Saipol destiné aux flottes captives, une table ronde a permis d’aborder la coopération sous des angles variés.
Philippe Goetzmann, consultant, s’est s’appuyé sur des exemples dans la grande distribution pour démontrer que le travail en commun a été là aussi source d’efficacité. Puis Helle Rasmussen, directrice commerciale Bolloré Logistics, a mis en évidence l’intérêt de la coopération à partir d’expériences africaines. Quant à Jean-François Fiorina, directeur adjoint EM Grenoble, dans le domaine de l’éducation, et Gwendal Rozier, directeur Mobility Accelerator Neoma Business School, dans l’univers des start-up, ont montré qu’à l’évidence, l’efficacité du travail en commun, au-delà des concurrences stériles, a une portée universelle.
« Il faut une cohésion de l’ensemble des acteurs de la filière, ce qui contribue à l’émergence d’une dynamique collective. Coopérer, c’est opérer ensemble », a conclu le président Thierry Dupont.
Laurence Goudet-Dupuis