Scorsese, monsieur cinéma
La Cinémathèque française à Paris et les chaînes de télé rendent hommage à Martin Scorsese, sans doute le plus grand réalisateur des quarante dernières années.
Si jamais, là maintenant, on devait résumer le cinéma en un mot, pour ma part, je donnerais sans hésiter un nom : Martin Scorsese.
La Cinémathèque française lui rend hommage jusqu’au 14 février à Paris et sur les chaines de télé.
Et c’est bien mérité. Même s’il ne s’est jamais imaginé comme une institution, il est le cinéma.
Celui d’avant, puisqu’il est un cinéphile pétri de références. Celui d’aujourd’hui, puisque ces films sont des succès critiques et publics qui marquent l’histoire de cette art-industrie. Celui de demain, puisque de nombreux réalisateurs majeurs, comme Quentin Tarantino par exemple, reconnaissent volontiers son héritage.
Que la France, pays de naissance du cinéma, célèbre un fils d’immigrés italiens qui a fait renaître le cinéma américain est bien une façon de raconter en une image l’histoire-même du cinéma, passé en un siècle d’un divertissement de foire à un art mondial.
Bien entendu, la restrospective intégrale de ses films est exceptionnelle.
Une exposition regroupe les thèmes qui traversent son œuvre. La dernière salle porte le nom de Maestria. Et on ne voit pas ce qu’il y aurait de plus à dire.
Pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer, la chaîne Arte diffuse ses principaux films jusqu’au 26 octobre (ensuite, en rattrapage sur arte.tv ; ou en explorant le dossier inédit de cinema.arte.tv).