Robin Coutant, tireur à l’honneur
Chasseur aguerri et passionné de ball-trap, le Solognot Robin Coutant a remporté cette année le titre de vice-champion d’Europe de parcours de chasse au sein de l’équipe de France.
Solognot pure souche, Robin Coutant est un passionné de tir qui occupe son temps libre entre la chasse et le ball-trap de haut niveau. À 23 ans, il a remporté le titre de vice-champion d’Europe de parcours de chasse en juin dernier en Italie.
« J’aime la compétition et je suis passionné par la chasse depuis mon enfance. La chasse, tout comme le ball-trap, c’est une affaire de famille. J’y vais depuis que je suis tout petit avec mon père, qui lui a plus de quarante années d’expériences », précise Robin Coutant.
Depuis maintenant dix ans, il s’entraîne régulièrement avec son père Jean-Marie, avec l’ambition de faire « au moins aussi bien que lui » : pas moins de onze années en équipe de France et un titre de champion du monde de ball-trap en 2002.
« J’aime ce sport, être au contact de la nature, l’esprit de compétition, la nécessité de rester concentré. Lorsque l’on est sur le pas de tir, il faut être calme et attentif afin d’être précis et régulier. La vraie force dans le ball-trap c’est d’avoir un mental d’acier pour arriver à garder la tête froide. Il faut réussir à se mettre dans sa bulle lorsque c’est le moment de tirer et savoir en sortir lorsque l’on a fini l’exercice et oublier ce que l’on vient de faire, que le résultat soit bon ou mauvais, cela s’appelle la digestion. Ce qu’il y a de bien au ball-trap c’est l’ambiance conviviale qu’il y autour. On peut partager des bons moments tout au long de la journée, seul ou avec des amis. »
Entre son métier de promoteur immobilier et marchand de biens pour le compte de sa société familiale Groupe Coutant Finances, la compétition de ball-trap et sa passion pour la chasse, ce « maître d’armes » a une vie bien remplie.
« J’essaie d’arranger mes rendez-vous avec les horaires du ball-trap du Rabot à Vouzon (Loir-et-Cher). Je m’y entraîne deux-trois fois par semaine pour être à haut niveau. Je ne fais rien de particulier ou de spécifique avant les compétitions. Je ne tire pas trop, en fait, j’en garde pour la compétition. Certes il faut de la technique, de la rigueur, mais ce qui change tout le jour J c’est le mental ! Et puis bien sûr il y a aussi une part de chance non négligeable... »
Le jeune homme ajoute : « Lors du tir, j’essaie d’être réactif, de me poser les bonnes questions, de me remettre toutes les trajectoires de plateaux en tête afin de les analyser parfaitement, de faire mieux à chaque fois et de gérer les sensations pour ce soit une pression positive. »
Avec pas moins de 35 000 cartouches tirées par an (entre chasse et compétition) et une vingtaine de fusils dans son placard, sa passion du tir a un véritable coût. « Contrairement à d’autres pays, le ball-trap n’est pas très médiatisé. C’est dommage car en France nous avons des tireurs fantastiques qui font de bons résultats internationaux. Ce sport mérite que l’on en fasse la promotion. »