Produits phytosanitaires : bien régler son pulvérisateur
C’est en début de saison que la déperdition de produits phytosanitaires au sol et dans l’air est la plus importante. Le 24 avril à Meusnes et à Bourré, le réseau Dephy 41 a proposé une journée sur le réglage des pulvérisateurs pour diminuer les traitements.
Choisir ses buses, maîtriser la pression, sélectionner ses adjuvants sont des éléments non négligeables pour optimiser l’efficacité de son traitement. S’ajoutent à ces conditions trois paramètres rappelés par Florent Pineau de la société Agridyne : la qualité de l’eau (dureté, pH neutre), des gouttes de deux cents microns (en-dessous de cent microns, les gouttes dérivent ou s’évaporent, et au-dessus de quatre cents microns, elles rebondissent, ruissellent, tombent par terre : dans les deux cas, les gouttes n’atteignent pas leur cible), et les conditions climatiques (vent faible, température entre 5 et 20°C, hygrométrie de 60 à 95 %).
« Les conditions climatiques sont le paramètre capital en pulvérisation car si la plante n’est pas réceptive, il ne sert à rien de traiter », précise Florent Pineau. Pour adapter le volume de bouillie par hectare à la pousse de la vigne, il est possible de fermer une partie des sorties du pulvérisateur, de baisser la pression ou d’utiliser une pastille de calibre inférieur. La distance entre l’extrémité du diffuseur et la cible doit être de 40 à 50 cm, sinon, il y a risque de plaquage des feuilles.
Stéphane Chapuis, de la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher, propose d’appliquer un papier hydrosensible sur les deux faces des feuilles et au niveau des grappes pour vérifier la bonne répartition de la pulvérisation et la taille des gouttes. Le nombre correct de gouttes par centimètre carré se situe aux alentours de soixante-dix. « Une bonne pulvérisation, c’est celle que l’on ne voit pas », souligne Stéphane Chapuis. À proscrire donc, le brouillard au-dessus des vignes.