Présidentielle 2017 : l’Europe au cœur du choix pour l’agriculture
Damien Greffin, président de la FDSEA Ile-de-France, s’exprime au sujet des élections présidentielles.
« Ce dimanche 23 avril, chacun devra faire son devoir pour élire le futur Président de la France.
Afin que les candidats donnent leur vision de l’agriculture, la FNSEA les avaient conviés à un oral lors de son dernier congrès.
Si tous n’ont pas répondu présent, ceux qui se sont exprimés ont permis à chacun de mieux cerner ce qu’ils souhaitaient faire pour l’avenir de notre agriculture.
À chacun d’entre vous qui devrez faire un choix, je voudrais simplement rappeler que pour notre agriculture, l’Europe est, depuis plus d’un demi-siècle, notre gouverne.
Entre le chaud et le froid soufflés sur la question européenne, il faut rappeler que notre avenir agricole ne se joue plus à Paris, mais à Bruxelles. Ignorer cet état de fait serait malhonnête et dangereux.
Bien sûr, l’Europe est en panne. De plus, le filtre franco-français sur les règles européennes a un effet de sur-administration, avec son lot de nouvelles contraintes et de complexification, ce qui nous conduit tous à voir l’Europe comme un oiseau de mauvais augure.
Il faut donc changer les choses pour « mieux d’Europe », en ayant en France un véritable ministre de l’Agriculture qui défende notre cause agricole, et qui soit présent à Bruxelles pour les débats qui fixeront demain le cadre de la nouvelle Politique agricole commune.
Enfin, seule une véritable Europe économique, harmonisée socialement et fiscalement, mais aussi forte de ses frontières, assurera notre stabilité pour les années à venir. « Il nous faut reconstruire la confiance, redonner du sens et de la lisibilité au projet européen » disait Xavier Beulin.
C’est de cette Europe dont je parle, celle voulue par nos parents et grands-parents, une Europe qui nous soutienne, nous guide et protège l’acte de production. Merci de faire votre devoir en responsabilité. »