Près de trois mille personnes pour les tracteurs du plan Marshall
Le soixante-dixième anniversaire du plan Marshall a été l’occasion pour le Compa d’organiser sa traditionnelle biennale, les 24 et 25 juin à Chartres, autour des machines de cette époque. Et le public a répondu présent.
« La France agricole sera prospère grâce au plan Marshall, au plan de quatre ans et grâce surtout à vos efforts », titrait la brochure réalisée avec le concours du ministère de l’Agriculture et largement distribuée aux agriculteurs peu après la Seconde Guerre mondiale pour vanter l’aide américaine en mettant en avant les gains de productivité qu’apporte la mécanisation.
Soixante-dix ans plus tard, le Compa a décidé de consacrer sa traditionnelle biennale des tracteurs aux machines de cette époque : les Fordson, Farmall, Ellis-Chalmers, John-Deere, Massey-Harris et autres Percheron, Labourier, Deutz, Lanz ou Renault.
Plus de quatre-vingts machines ont été rassemblées pour ces deux jours, une quinzaine provenant des collections du Conservatoire de l’agriculture, les autres amenées par des collectionneurs venus des quatre coins de l’Hexagone.
Le public, près de trois mille personnes sur les deux jours, a été séduit par cette concentration et a suivi en nombre les défilés qui ont rythmé ce weekend.
Chacune de ces pétaradantes parades était accompagnée des commentaires et explications du responsable de l’atelier de restauration du Compa, Laurent Touche, véritable encyclopédie vivante de ce domaine.
Si les tracteurs américains étaient légion à cette époque, Laurent Touche a voulu mettre l’accent sur les tracteurs de la reconstruction, que les industriels européens ont essayé de produire avec les moyens du bord.
Il y avait ceux des marques présentes avant la guerre comme Lanz — qui a voulu produire en Allemagne avant-guerre l’équivalent agricole de la Coccinelle —, Société française ou Percheron et ceux qui ont essayé de redémarrer une production industrielle à l’image de Someca ou Renault, qui fabriqua des machines à partir de moteurs de 4cv, ou d’autres, comme Aérocentre, à base de moteurs de Traction Citroën.