Plongée dans l’histoire de l’agriculture au Compa
Le Compa a proposé, le 10 mars, une conférence de Gérard Coulon sur l’agriculture à l’époque gallo-romaine.
« La villa est le cœur du domaine rural à l’époque gallo-romaine. Elle comprend une partie résidentielle et une partie agricole, séparées par un mur. Aujourd’hui on les repère grâce aux vues aériennes. Certaines sont très grandes, on en a repéré 130 en Gaule, dont deux en Eure-et-Loir : une de 290 mètres à Ymonville et une autre à Cormainville. Mais il y avait plus de villas à cette époque que de fermes de nos jours », a expliqué l’archéologue Gérard Coulon, lors de la conférence qu’il a donné au Compa le 10 mars, sur le thème de l’agriculture à l’époque gallo-romaine, soit de 51 avant J.-C. à 476.
Une bonne part de son exposé a été consacrée aux travaux des champs.
À cette époque la terre est travaillée avec une araire tractée par des bœufs. On n’en retrouve que les socs d’une taille de 15 à 20 centimètres. « On ne retournait pas le sol mais on faisait un double passage croisé. L’amendement se faisait avec du fumier animal et humain. Après le semis on pratiquait un hersage. Les moissons se font à la main avec une faucille et les rendements ne sont pas énormes », a-t-il précisé.
Mais le clou de cette conférence a été l’évocation de la première moissonneuse.
« Selon Pline l’Ancien et Palladius, dans les pays plats de Gaule, on avait inventé un charriot garni de dents, monté sur deux roues et poussé par un bœuf, un âne ou un mulet, a-t-il expliqué. Il était conduit par un homme derrière et un débourreur devant. Le conducteur faisait varier l’inclinaison de la machine pour ajuster la hauteur des dents ».
Gérard Coulon a évoqué également les débuts de la viticulture dont les premières traces datent de quatre siècles avant J.-C. et qui ont été retrouvées du côté de Marseille…
Hervé Colin