« Personne n’a le monopole de l’agriculture biologique, paysanne et citoyenne »
Agriculteur à Etampes (Essonne), Damien Greffin est président de la FDSEA Ile-de-France.
« À en croire la dernière mobilisation des pourfendeurs de notre agriculture régionale qui considèrent avoir le monopole de l’agriculture de proximité, il serait temps que certains de nos élus régionaux prennent la mesure de la réalité francilienne.
Pourquoi seuls quelques-uns auraient le monopole d’une agriculture de proximité, considérant ceux qui ne suivent pas leurs idéologies comme des agriculteurs qui n’auraient rien compris à ce que veulent nos concitoyens ?
L’annonce faite lors du débat d’orientation budgétaire pour 2017 au Conseil régional d’Ile-de-France, d’une hausse de 35 % des soutiens à l’agriculture biologique régionale, doit concerner tous les acteurs, et non pas exclusivement une minorité.
Mesdames et messieurs les élus « MoDem » du conseil régional, l’agriculture régionale possède des institutions, avec des élus portés aux responsabilités par un vote majoritaire.
Aujourd’hui, ce sont les mêmes qui considèrent que le développement de l’agriculture de proximité, à travers les circuits courts, serait l’apanage de certaines structures qui seraient seules aptes à assurer sa promotion. Il serait temps que la voix professionnelle agricole régionale, portée majoritairement par les voix des agriculteurs, soit entendue et écoutée, face à des structures sans aucune légitimité officielle de représentativité régionale.
L’ensemble des composantes de la nouvelle majorité élue au conseil régional d’Ile-de-France doit prendre en considération cet état de fait et ne pas écouter sournoisement ceux qui crient le plus fort.
L’agriculture périurbaine, à travers toutes ses options locales, n’appartient à personne et les choix régionaux des soutiens doivent prendre en considération la véritable représentativité de ceux qui portent son développement. Il faut que 2017 permette de prendre la véritable mesure des actions initiées par toute la profession agricole.
Enfin, après mes derniers mots de 2016, je veux dans cette période de trêve, adresser à toutes et à tous un joyeux Noël. »