Élevage
« Osons l’élevage » dans le Loiret : le projet est lancé
Plus de trente acteurs de l’agriculture du Loiret se fédèrent autour de la chambre d'Agriculture et de la coopérative Alysé pour booster l’élevage dans le département.
Plus de trente acteurs de l’agriculture du Loiret se fédèrent autour de la chambre d'Agriculture et de la coopérative Alysé pour booster l’élevage dans le département.
Mercredi 27 janvier, les acteurs de l’élevage loirétain et leurs partenaires se sont réunis en visioconférence pour lancer un vaste projet destiné à développer l’élevage dans le département : Osons l’élevage.
Ce projet repose sur trois grands axes : installer de nouveaux éleveurs en système polyculture-élevage, maintenir le tissu d’élevage existant, et permettre au territoire de s’adapter à l’élevage en maintenant les services aux éleveurs (vétérinaires, main-d’œuvre, maintenance, projets collectifs).
Plus de trente partenaires (lire encadré) vont signer une charte pour travailler ensemble à « promouvoir des modèles d’élevage viables et vivables » et « développer les synergies entre éleveurs et céréaliers ».
Concrètement, ils s’engagent pour cinq ans sur les débouchés, sur des aides, des contrats pour certaines productions, des plus-values sur le prix dans le cadre de démarches qualité, sur le partage de leurs outils et de leur expertise, sur l’accompagnement des porteurs de projets, sur le volet communication, etc.
De cette rencontre virtuelle, on peut retenir l’enthousiasme des participants pour le projet et leur confiance dans l'avenir de leurs filières. De fait, l’élevage répond à des enjeux agronomiques, économiques, sociaux et environnementaux pour le territoire loirétain.
« Générer de la performance », « répondre à l’enjeu de sécurité alimentaire », « mettre à profit les outils en aval déjà présents », cite ainsi Jean-François Bléchet, élu à la chambre d’Agriculture du Loiret.
« Diversifier et sécuriser les revenus », « permettre des synergies avec les céréaliers » via l’alimentation et la valorisation des lisiers, « maintenir la biodiversité dans les campagnes » grâce aux prairies, « créer une émulation, apporter de la solidarité et de la convivialité lors des rassemblements d’agriculteurs comme les chantiers d’ensilage », note aussi Nicolas Michaud, président d’Alysé.
Le projet Osons l’élevage suscite de nombreuses attentes au sein des filières. Entre autres, « créer 2 000 places d’engraissement et développer le Label rouge pour les femelles de race à viande », pour Bernard Jacquet, de Sicarev (bovins et ovins). « Rémunérer correctement les éleveurs, susciter des vocations », pour Bruno Verkest, du Criel, pour les bovins lait.
« Produire 10 000 porcs par an et alimenter la filière d’abattage Tradival », pour Francis Lebas, de Cirhyo (porcs). Ou encore « maintenir voire augmenter le parc bâtiments, en lien avec les marchés, et favoriser la modernisation », du côté de Xavier Morin, de l’Adal (aviculture).
Parmi les échéances à venir, un point d’accueil centralisé « Osons l’élevage » sera lancé ce mois-ci pour capter et guider les personnes intéressées par l’élevage, puis un webinaire aura lieu jeudi 11 mars pour présenter la démarche aux agriculteurs du département.