« Organiser le festival demande un lourd investissement mais l’expérience a été belle »
Agriculteur à Perdreauville (Yvelines), Arnaud Lepoil est président du canton JA de Mantes, organisateur du festival de la terre.
Horizons : Comment s’est déroulée la préparation de ce festival ?
Arnaud Lepoil : Nous nous sommes mis au travail dès le lendemain du festival de Sagy (Val-d’Oise). Nous avions repéré les points faibles et les points forts de l’événement organisé par nos collègues et nous avons débriefé. Cela a donné naissance à l’organisation de plusieurs pôles (logistique, marché du terroir-restauration, animations, communication...) pour structurer au maximum l’organisation. Tout au long de l’année, nous avons été une petite trentaine à travailler régulièrement dans la bonne humeur et la convivialité et nous avons eu à cœur de proposer des choses innovantes.
En tant que président du canton, est-ce difficile de porter l’organisation d’un tel événement ?
Organiser le Festival de la terre demande énormément de temps et d’investissement personnel. Il faut multiplier les contacts, prendre de nombreuses décisions qui engagent de l’argent... Nous avons eu la particularité d’être quasiment tous novices en la matière car seul un d’entre nous avait déjà participé à l’organisation d’une précédente édition. Cela n’a pas été facile tous les jours mais malgré tout, l’expérience a été belle.
Justement, quels bons souvenirs garderez-vous de cette préparation ?
Sans nul doute la journée où nous avons fait l’atelier « palettes » pour communiquer sur la tenue du festival. Nous étions nombreux, l’ambiance était très bonne et nous nous sommes tellement bien organisés que ce qui devait être fait en une journée l’a été en une matinée ! La cohésion d’équipe était au rendez-vous. Je garderai également un bon souvenir de la conférence de presse que nous avons organisée avec le montage des bonshommes de paille.
À l’issue de la journée du 4 septembre, qu’aimeriez-vous que le public ait retenu de sa visite ?
Déjà, j’aimerais que chacun reparte en se disant qu’il a passé un bon moment, qu’il s’est régalé et qu’il a désormais en sa possession de bonnes adresses pour aller acheter ses légumes, sa viande, son fromage... à la ferme. Ensuite, j’espère que le festival permettra au public de mieux comprendre notre métier et nos pratiques, de faire tomber des idées reçues et de s’apercevoir que l’agriculture évolue et progresse. Enfin, vous nous promettez une petite surprise pour le jour J... Oui, le Festival de la terre est bien évidemment un jour de fête pour l’agriculture mais dans ce contexte difficile, il sera également l’occasion de véhiculer des messages forts auprès de nos politiques. Nous saurons faire passer le message syndical !