Objectif : Améliorer la précision de la fertilisation azotée
La chambre d'agriculture du Loiret vient d'acquérir un drone afin de mieux répondre aux besoins des agriculteurs. En partenariat avec la société Airinov, la chambre souhaite apporter des solutions aux agriculteurs grâce à un outil innovant. Airinov est une société spécialiste du drone agricole qui a lancé le 1er réseau national de prestations agricoles par drones : réseau Agridrone.
Comment ça marche?
Un capteur multispectral permet de mesurer la réflectance des plantes dans certaines longueurs d'onde de la lumière.Ce capteur observe la couleur des plantes. Cela permet aux ordinateurs de déterminer leur besoin exact en azote pour chaque mètre carré, et ainsi aux agriculteurs de mettre la dose nécessaire d'azote sur leur parcelle.
Pourquoi la chambre a-t-elle investi ?
Xavier Girard, responsable du service agronomie, environnement à la Chambre nous explique « Nous voulions étudier les différentes possibilités d'utilisation de cet outil car il nous parait très prometteur. Aujourd'hui, il est utilisable pour faire du conseil azote sur colza et peut-être sur blé l'année prochaine. L'intérêt n'est pas seulement de faire des prestations sur des conseils mais aussi de travailler, tester et réfléchir sur toutes les autres utilisations que l'on peut faire avec ce drone»
Des cartes validées par la Chambre
«Nous proposerons aux agriculteurs la prestation Mesdronesim@ges : conseil de fertilisation en colza dès cet automne. Pour cela, nous allons former deux personnes à la Chambre qui mettront le drone en action et nous ferons ensuite traiter les données par la société Air inov. Nous, nous gérerons la prise de commande, la logistique et ensuite nous transmettrons les fichiers à notre partenaire. Ils nous fourniront des cartes de préconisations que nous validerons avant l'envoi aux agriculteurs» explique Xavier Girard.
L'acquisition d'un drone par la Chambre n'est pas le fruit d'un coup de coeur. Depuis 2013,la Chambre travaille avec les drones et cherche des solutions pour les agriculteurs. «C'est la deuxième année que l'on travaille avec les drones. Nous avions fait un premier test en 2013. En 2014, nous sommes passés à 500 hectares sous drone. Ce n'est pas une réflexion que l'on a seul car d'autres Chambres en France ont la même démarche. On travaille donc en réseau. La Chambre de la Somme est déjà équipée, et l'année prochaine nous serons un certain nombre de Chambres à être équipées pour améliorer la pertinence de nos conseils» poursuit le responsable du service agronomie et environnement de la chambre d'agriculture du Loiret.
Une attente particulière
«Il y a une attente des agriculteurs car ils veulent améliorer la précision de la fertilisation azotée avec comme enjeu, le taux de protéines dans les blés. Les drones devraient nous aider à améliorer ça. Nous travaillerons aussi sur d'autres utilisations comme le désherbage, la gestion des fourrages, l'estimation des dégâts de gibiers... on ne peut pas avancer si nous n'avons pas l'outil entre nos mains. La fertilisation azotée est une porte d'entrée mais il y a d'autres utilisations potentielles que l'on veut tester»
Les cartes de préconisations d'azote, compatibles avec le matériel d'agriculture de précision seront également mises à disposition sur le site mesparcelles.fr(ouvert l'année prochaine) pour créer une liaison.