Maxime Oudeau vient de terminer la récolte de ses ignames
À Saint-Claude-de-Diray, alors que certains ne commenceront la récolte de l’igname qu’en janvier, Maxime Oudeau la finit fin novembre pour se consacrer à ses vignes. La culture de ce tubercule demande un travail de manutention intense.
À genou à l’arrière du tracteur, Maxime Oudeau arrache un par un les ignames de la terre. « En moyenne, on arrive à finir quatre rangs par jour. » Ce jeune agriculteur commence la récolte de ses deux hectares à la Toussaint et la finit fin novembre pour se consacrer à ses vignes. Ce 26 novembre, à Saint-Claude-de-Diray, terres au sable creux et sain, le tracteur avance lentement entre les rangs et creuse un sillon d’environ un mètre. « J’arrache les ignames et les pose sur la terre labourée. Ensuite, mon salarié ne ramasse que les ignames bien calibrées et les dépose dans la remorque, attachée à un second tracteur », explique Maxime Oudeau.
Sur cette exploitation, tout est manuel. Les ignames sont nettoyées au jet d’eau pour ôter la terre. Le lendemain, elles sont emballées dans des cagettes et stockées, prêtes pour le transport jusqu’à Rungis. « Les établissements Godeau m’ont déjà expédié quinze tonnes de marchandises », souligne le producteur. L’igname, plantée la première semaine d’avril, demande un travail de manutention : monter le palissage, installer les fils de fer, refermer les sillons, retirer cette installation au moment de la récolte, arracher les ignames, etc. Maxime Oudeau produit des tubercules courts pour le calibrage des envois, et de sept cents grammes minimum, « sinon il y a autant de pelure que de légume. Je pense que je vais revenir à l’igname longue car elle est moins fragile et n’est pas atteinte de maladies », confie le jeune agriculteur.
Les ignames déformées sont nombreuses cette campagne. « Nous appelons ça de la gale, mais nous ne savons pas vraiment ce que c’est. » Maxime Oudeau a récolté environ vingt tonnes de belles ignames alors qu’une bonne année, le tonnage s’élève à trente ou trente-cinq. Selon leur état de maladie, les galeuses restent comestibles et ce jeune agriculteur les vend moins cher, en deuxième catégorie. Dans certains cas, il les coupe et récupère un plant pour les semis suivants.