Lucky Luke renaît en majesté
Le cowboy se voit offrir une collection d’albums hommages pour ses soixante-dix ans. Le premier est un hommage à tout le western.
Pour ses soixante-dix ans, Lucky Luke se voit offrir par son éditeur, Dargaud, une collection spéciale d’albums en son hommage créés par d’autres auteurs de bandes dessinées que ceux qui le dessinent d’habitude.
Le premier vient de sortir : « L’Homme qui tua Lucky Luke », par Matthieu Bonhomme.
Oui, carrément ! Tuer le cowboy qui tire plus vite que son ombre, ce n’est pas facile. Mais là, c’est fait.
D’emblée, en ouverture, au bout de quatre cases, c’est réglé. Cette séquence est comme un prégénérique de western.
Tentez l’expérience, une fois cette première page lue, de revenir à la page d’ouverture qui a le statut de générique. Vous aurez vraiment l’impression de regarder un film.
D’ailleurs, cet album va plus loin que le seul personnage de Lucky Luke, créé par Morris en 1947.
Il est un hommage à tout le genre, d’abord cinématographique, du western.
Son histoire répond aux codes du genre mais dans ce qu’ils ont de plus fins d’un point de vue narratif. Les images sont celles des westerns en montagne, c’est-à-dire des films que les plus passionnés regardent avec délectation.
Et enfin — et sutout ! —, sa mise en scène est exceptionnelle. D’une case à l’autre, on sent la caméra se mouvoir en adoptant les différents points de vue.
Et même parfois celui de Dieu quand meurt l’homme qu’on dit être Lucky Luke.