« Les marchés sont encombrés »
Avicultrice à Vernou-en-Sologne (Loir-et-Cher), Blandine Terrier préside la Coopérative agricole des fermiers de l’Orléanais (Cafo).
« Établir des plannings de sorties de volailles s’avère compliqué. Certaines semaines, les abattoirs stockent. À d’autres moments, ce n’est pas le cas. Les marchés de la pintade et des volailles à pattes bleues sont encombrés. Les abattoirs familiaux gèrent mieux les flux car ils sont positionnés sur les marchés de boucheries traditionnelles et de proximité.
En grande distribution, les écoulements se poursuivent mais avec moins de fluidité qu’au début de la crise. Les professionnels font le maximum pour sortir les volailles des bâtiments. Objectif : éviter le stockage en élevage. Sinon, ce serait encore plus compliqué. Nous espérons que la reprise de la restauration hors domicile permettra d’écouler les stocks en congélation. (…)
Afin de dégager certains marchés, les distributeurs pratiquent des conditions commerciales. Jusqu’à présent, les éleveurs n’ont pas été impactés en termes de prix. Toutefois, des efforts pourraient être demandés pour les stocks congelés. (…)
Les protocoles sanitaires coûtent 30 000 euros/mois à l’abattoir Ronsard (celui-ci est implanté à Jouy, en Eure-et-Loir, NDLR). Depuis le déconfinement, l’administration se déplace sur les sites ou exige de nombreux formulaires. Cela agace les professionnels. Nous avons autre chose à gérer que des papiers ! »
Propos recueillis par J.O.