Les irrigants d’Eure-et-Loir veulent des explications
La vingt-troisième assemblée générale de l’Association des irrigants d’Eure-et-Loir s’est déroulée à la chambre d’Agriculture à Chartres le 23 février, sous la houlette de son président, Jean-François Robert.
Rien n’est simple ces temps-ci en agriculture et particulièrement lorsqu’on touche à l’eau ou à l’énergie. C’est pourquoi le président de l’Association des irrigants d’Eure-et-Loir, Jean-François Robert, donne toujours un tour pratique à ses assemblées générales annuelles.
C’est le cas le 23 février, à la chambre d’Agriculture, pour la vingt-troisième du nom : « Ce n’était pas prévu mais nous avons souhaité faire intervenir des gens d’EDF car nous recevons beaucoup de questions. J’en ai une dizaine à leur poser », explique-t-il.
Avant cela, dans son rapport d’activité, le président a rappelé tout le travail effectué avec les gendarmes pour lutter contre les vols sur les rampes.
« Nous avons divisé par cinq la quantité de câbles volée et nous avons réussi à interpeller des équipes... Elles perdaient du temps grâce aux feuillards installés. Ça a marché », confirme le lieutenant-colonel Olivier Langou, commandant de la compagnie de Lucé : « Les voleurs ont quitté la plaine. » Il conseille cependant de ne pas baisser la garde.
Puis, quatre représentants d’EDF ont donc répondu aux questions des adhérents de l’association : sur la facturation, le calcul du prix de l’abonnement, les pertes joules et fer ou les dépassements quadratiques.
De fait, les sommes exorbitantes facturées lors d’une consommation, même minime, en période hivernale ont encore été abordées. Si Jean-François Robert se démène pour éviter à ses adhérents de payer, une solution pérenne semble toujours aussi difficile à mettre en place.
Les éléments de la campagne d’irrigation 2015 ont été rapidement brossés. Celle-ci a été longue en fin de cycle en raison de la sécheresse et plus compliquée à gérer en rivières. Un peu plus de 93 millions de mètres cubes ont été utilisés sur les 144 disponibles.
« Néanmoins, trente-six personnes ont dépassé les 100 % cette année contre quatre ou cinq d’habitude. Ils risquent un PV et un contrôle Pac environnement... Il faut absolument éviter ça », tempête le président.
Deux interventions ont étayé la fin des travaux de l’assemblée. La première était celle de Sophie Gendre, d’Arvalis, sur les économies d’énergie réalisables sur une installation d’irrigation. La bonne nouvelle est que le protocole de son étude pourra être repris par les techniciens de la chambre eurélienne aux fins de diagnostic et de conseil.
La seconde a fait le point sur les avancées de la mise en place de l’organisme unique de gestion de la nappe de Beauce. Nathalie Blanlœil, de la chambre régionale, témoigne qu’à chaque étape, il faut rappeler l’exemplarité de la gestion de la nappe depuis très longtemps. Sans cesse sur le métier...