Les Franciliens interpellent Emmanuel Macron à deux reprises au Sia
Lors de l’ouverture du Salon de l’agriculture samedi 22 février, les agriculteurs franciliens ont eu l’occasion d’interpeller le Président de la République. Deux temps d’échanges ont eu lieu.



Le Salon de l’agriculture 2020 a ouvert ses portes samedi 22 février dans un contexte difficile pour l’agriculture française et pour les agriculteurs franciliens : ZNT, agribashing, distorsions de concurrence..., les difficultés sont nombreuses.
Les agriculteurs d’Île-de-France ouest et de Seine-et-Marne avaient donc décidé d’interpeller silencieusement le Président de la République dès son arrivée au salon en portant des tee-shirts « Paysans sans président » et en arborant des pancartes avec des messages tels que « Non aux ZNT » ou « N’importons pas l’agriculture dont nous ne voulons pas ».
Finalement, un échange de près de trente minutes avec des agriculteurs du Grand bassin parisien a pu avoir lieu dès l’arrivée d’Emmanuel Macron.
Parmi la délégation figurait le président de la FRSEA Île-de-France, Damien Greffin.
Les agriculteurs ont interrogé le Président sur la loi Egalim, les distorsions de concurrence, la Pac et bien sûr les ZNT. Sur ce dernier point, Emmanuel Macron a donné une garantie forte au monde agricole en assurant que le gouvernement assurait une « sécurité juridique » aux agriculteurs d’ici septembre prochain pour la mise en place des ZNT, le temps que les chartes puissent s’établir dans les territoires.
Par ailleurs, un autre échange a eu lieu entre le Président et les agriculteurs franciliens en fin de journée.
La secrétaire générale de la FDSEA de Seine-et-Marne, Laurence Fournier, le président de Jeunes agriculteurs région Île-de-France, Frédéric Arnoult, et le secrétaire général adjoint de Jeunes agriculteurs Île-de-France ouest, Quentin Le Guillous, lui ont notamment demandé de donner aux exploitants agricoles des perspectives économiques.
« Nous avons besoin de visibilité à moyen et long terme. Concernant les ZNT, nous avons besoin de temps pour nous adapter et des compensations financières sont nécessaires », a expliqué Laurence Fournier avant de l’inviter, conjointement avec le président des JA, à se rendre sur une exploitation francilienne, engagement que le Président a pris.
Marine Guillaume