Les agriculteurs rencontrent François Hollande à Contres
Les agriculteurs profitent du voyage du Président de la République en Loir-et-Cher pour lui exposer les difficultés de l’agriculture locale, en particulier en Sologne et en Gâtine.
Une délégation d’agriculteurs a profité du voyage du Président de la République, François Hollande, le vendredi 11 septembre en Loir-et-Cher pour l’interpeller sur la situation du secteur dans le département.
Cette rencontre était justifiée par la crise, bien sûr, et par le thème de ce voyage consacré sur la ruralité. Elle s’est donc faite en marge de la visite présidentielle dans la biscuiterie Saint-Michel à Contres et avant une table ronde avec des entrepreneurs de l’agroalimentaire.
Plus techniquement, le conseiller à l’Agriculture Philippe Vinçon a tenu une réunion avec le président de la chambre d’Agriculture, Guy Vasseur, par ailleurs président des chambres d’Agriculture de France, et les présidents de la FDSEA et des JA, Florent Leprêtre et Guillaume Gonet.
Ils ont illustré les difficultés de l’agriculture — bien connues, désormais — par des exemples locaux. À leurs yeux, les perspectives agricoles sont une question avant tout politique.
Le plan d’urgence annoncé en juillet et en septembre n’est pas de nature à répondre à tous les enjeux. S’il est accompagné de l’avance des aides Pac, il permettra de freiner la dégradation de l’outil de production mais il ne sera pas suffisant pour combler l’écart qui se creuse entre la France et ses pays partenaires.
Les représentants agricoles ont aussi exposé un problème local : ils demandent la reconnaissance de la Sologne et de la Gâtine en tant que zones intermédiaires.
Ils veulent aussi le maintien du classement actuel des zones défavorisées. Il permettrait de reconnaître une bonne partie du Loir-et-Cher dans laquelle l’agriculture, malgré les handicaps qu’elle doit surmonter, joue son rôle en matière d’aménagement du territoire et de développement économique local.
Le Président de la République lui-même allait dans le même sens, quelques heures plus tard, au cours de son discours officiel : « Les territoires ruraux ont de l’avenir. Ce n’est pas un sujet de nostalgie. Pour les développer, il faut soutenir les agriculteurs qui en sont le socle. »
Au cours de la rencontre dans les locaux de la biscuiterie Saint-Michel, l’exécutif présidentiel a au moins fait preuve d’une écoute attentive à défaut d’apporter des solutions immédiates. Le reste du voyage présidentiel amenait François Hollande au centre de recherches du Commissariat à l’énergie atomique à Monts (Indre-et-Loire) et au zooparc de Beauval, qui fêtait là son trente-cinquième anniversaire.