Viande
Le préfet de région visite l’abattoir de Jossigny
Le préfet de région a été accueilli le 27 octobre à l’abattoir de Jossigny (Seine-et-Marne), l’un des lauréats d’un appel à projets France relance.
Le préfet de région a été accueilli le 27 octobre à l’abattoir de Jossigny (Seine-et-Marne), l’un des lauréats d’un appel à projets France relance.
Le préfet de la région Île-de-France, Marc Guillaume, a visité mercredi 27 octobre, l’abattoir de Jossigny (Seine-et-Marne), un des bénéficiaires de l’appel à projets France relance dédié à la modernisation des abattoirs. Accueilli par le directeur, Faysal Marzouk, qui a repris le site en 2016, le préfet de région a découvert cette entreprise dédiée à 95 % à l’abattage des ovins (les 5 % restants concernent des jeunes bovins) et le projet de développement, puis il a échangé avec deux éleveurs ayant recours aux services de cet abattoir, Jean-Luc Douine et Stéphanie Roche.
Sur ce site, la difficulté réside en la fluctuation des tonnages réalisés : 3 à 8 tonnes, voire 20 tonnes par jour pour la fête de l’Aïd. Ainsi le projet sera dimensionné pour répondre aux pics d’abattages. Il en sera de même pour le traitement des eaux usées. L’ensemble des travaux sera réalisé sans arrêt de l’activité. L’objectif est de les achever pour fin 2023.
« L’apport de 600 000 euros du Plan de relance ont permis d’avancer sur le projet né de la nécessité de mettre un assainissement dimensionné. Ce fut un booster », a noté le dirigeant de l’abattoir. « Ces travaux offrent aux éleveurs une vision d’avenir avec un outil plus performant. L’abattoir est un maillon essentiel de la filière, tout comme l’atelier de découpe qui devient indispensable », a insisté Jean-Luc Douine, éleveur ovin. Des propos appuyés par sa collègue Stéphanie Roche, qui travaille avec les abattoirs de Jossigny et de Meaux : « Leur proximité permet de limiter le transport de nos animaux. Nous devons les soutenir ».
L’appel à projets inhérent aux abattoirs en Île-de-France est doté d’une enveloppe d’environ 1,3 million d’euros qui a permis de financer quatre projets dont ceux de Jossigny et de Meaux. Cet appel à projets poursuit trois objectifs : améliorer la protection animale, la santé et la sécurité au travail, renforcer la compétitivité des filières et participer au maintien de l’emploi à moyen terme au travers de la modernisation des outils d’abattage et former au respect des réglementations sanitaires et environnementales.
« Ce maillon important de la chaîne répond à des questions sociétales, au maintien de l’élevage et à une activité économique alors que la demande en viande locale est forte en Île-de-France », a expliqué le président d'Interbev Île-de-France, Philippe Dufour. En effet, l’Association des bergers d’Île-de-France a permis, collectivement, la structuration de l’élevage ovin et les éleveurs de la marque Nos bovins d’Île-de-France ont la volonté de constituer une OP (Organisation de producteurs).
Enfin, le préfet a également mis l’accent sur un autre aspect du Plan de relance : la formation, un sujet qui concerne fortement la filière viande.