Le Pouldu, le port bien peint
Le Pouldu, petit port et station balnéaire finistériens, a été immortalisé par les peintres de l’école de Pont-Aven parmi lesquels Gauguin.
Côte sud du Finistère, à l’embouchure de La Laita, fleuve côtier qui traverse en amont Quimperlé, le Pouldu, est l’un des ports de Clohars-Canoët, tout comme celui de Doëlan-sur-Mer. Le Pouldu –marée noire en breton- est une station balnéaire dont le littoral est bordé de falaises.
Peintres et artistes de l’école de Pont-Aven ont fréquenté le port du Pouldu fin XIXe début XXe siècle, notamment l’auberge de Mary Henry qu’ils ont entièrement décorée.
La côte déchiquetée et les plages ont été mises en valeur par Gauguin. Le célèbre peintre y a notamment peint le ramassage du goémon sur la plage des Grands sables. Son tableau, « les ramasseuses de varech », a été réalisé en 1889 durant l’un de ses trois séjours au Pouldu.
La récolte du goémon se déroule à marée basse, à même les rochers, sur les « champs » d’algues qui bordent les côtes bretonnes. Ce produit a participé à l’essor économique de la région. Si son utilisation s’est longtemps limitée à l’engrais et à l’alimentation animale, des usages industriels se sont développés –industries agro-alimentaires, pharmaceutiques, cosmétiques.
De nouveaux usages apparaissent également depuis quelques années : filière biologique, décoration des étalages, alimentaire. Chaque année, fin août se tient encore la fête traditionnelle des goëmiers qui met en avant cette tradition locale.
A quelques encablures des plages se trouve la chapelle Notre-Dame-de-la-paix. Construite à l’origine sur la commune de Pont-Aven, elle a été transportée et remontée à l’identique en 1956. Seuls les vitraux sont l’œuvre d’artistes modernes. Et en remontant la Leita, l’abbaye Saint-Maurice-de-Carnoët est implantée au cœur d’un parc naturel de 123 hectares.