Le point sur la grippe aviaire
Malgré la levée des restrictions sanitaires dans le Loiret, le retour à la normale n'est pas encore d'actualité pour les éleveurs de volailles. L'Adal fait le point sur la situation.
Malgré la levée des restrictions sanitaires dans le Loiret, le retour à la normale n'est pas encore d'actualité pour les éleveurs de volailles. L'Adal fait le point sur la situation.
Le 20 décembre, après avoir comptabilisé trois foyers d’influenza aviaire, le Loiret s’est vu abroger l'ensemble des mesures de restriction prises par arrêté préfectoral le 24 novembre dernier. Durant trente jours, aucun nouveau cas n’a été détecté dans les élevages avicoles du département. « Un soulagement pour les éleveurs », souligne Ludovic Giry, aviculteur à Teillay-Saint-Benoît, secrétaire général de l'Association des aviculteurs du Loiret (Adal), responsable de la filière avicole de la FNSEA 45 et administrateur de la Confédération française avicole.
Où en sont les indemnisations ?
Juste avant les fêtes de fin d'année, les premières remises en place d'animaux ont pu être effectuées dans les élevages loirétains bloqués dans les zones de contrôle temporaire situées autour des trois foyers épidémiques. Pour le moment, les montants des indemnisations dû au ralentissement voire à l'arrêt de leur activité ne sont pas connus. « Le ministère de l'Agriculture nous a assurés que le versement de ces indemnisations se déroulerait de la même façon que les années précédentes, évoque prudemment Ludovic Giry. Ces annonces demeurent cependant seulement au statut de promesses ».
Quant aux élevages directement touchés par la grippe aviaire, ils devraient être indemnisés très prochainement.
Et le protocole de vaccination ?
Même si la situation sanitaire s'est améliorée dans le département, elle reste préoccupante au niveau national. Les mesures de prévention arrêtées par le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire continuent de s’appliquer. Ainsi, sur l’ensemble du territoire métropolitain, toutes les volailles doivent être mises à l’abri et les rassemblements sont interdits.
De son côté, l'Adal espère « une vaccination proche ou du moins un protocole de vaccination efficace ». « La situation est telle que nous n’avons plus le choix, souligne Ludovic Giry. Dans le cadre de l'élaboration du processus de vaccination des volailles, un protocole privé et public a été mis en place. Il s'agit d'un signal fort. Mais la France seule ne pourra pas vacciner sans un consensus européen », conclut l'aviculteur qui tient à rappeler aux éleveurs l'importance de rester extrêmement vigilants en termes de biosécurité : « La grippe aviaire est un virus extrêmement aérien. Nous avons beau faire tous les efforts nécessaires, nous ne sommes à l’abri de rien ».
Vaccination
Au 20 décembre en France, 217 foyers ont été confirmés en élevages depuis le 1er août dernier. Face à l’aggravation de la situation sanitaire, un plan d’action destiné à rendre opérationnelle la vaccination des volailles a été mis en place. Il vise à définir et à développer une stratégie vaccinale en complément des mesures de biosécurité. Dans cette perspective, la France et plusieurs pays européens (Pays-Bas, Hongrie, Italie) ont engagé des expérimentations vaccinales. Les résultats définitifs seront connus au premier trimestre 2023.