Enseignement.
Le lycée du Chesnoy révèle les atouts de l'enseignement agricole
En partenariat avec l'Apecita, l'établissement d'Amilly présentait les métiers et les formations agricoles. En toile de fond : la coopération internationale.
Le jeudi 12 décembre, une journée destinée à présenter les métiers et les formations agricoles avait lieu au lycée du Chesnoy, à Amilly. Public visé : les services en charge de l'orientation dans le Loiret et les chefs d'établissements (collèges et lycées) du bassin de formation du Montargois. Une opération menée en partenariat avec l'Association pour l'emploi des cadres, ingénieurs et techniciens de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de l'environnement (Apecita).
Emanuelle Bergoënd, conseillère emploi-formation à l'Apecita, explique quels étaient les objectifs du rendez-vous : « Communiquer sur la diversité des métiers et des opportunités d'emplois. Chaque filière en présente et sur des fonctions variées : production, développement, commercialisation, innovation, etc. »
Travaillant au Centre d'information et d'orientation d'Orléans la Source, Nathalie Nivesse nous a confié ses impressions : « Il est intéressant de faire la liaison entre qualifications et emploi de façon à repérer les compétences nécessaires pour s'insérer. » Professeur principal d'une classe de 3e du collège Paul-Eluard de Chalette-sur-Loing, Yoann Marié tenait un discours analogue : « Afin de porter la parole aux élèves, il est important que les professeurs soient présents et connaissent les différentes filières. Or il y a des secteurs qui ne sont pas très connus. »
Outre « la qualité de la présentation », Cécile Manceau, principale adjointe du collège Paul-Eluard, avait retenu ces atouts de l'enseignement agricole : « La diversité des domaines et des façons innovantes de travailler. » Une allusion à la « transdisciplinarité » et au « travail en modules ». Des méthodes synonymes de « plus de concertation » et d'une meilleure « lisibilité dans la tête des élèves. » La responsable a également évoqué « l'éducation socioculturelle » ainsi que « l'ouverture à l'international ».
Des cultures différentes
Du 8 au 20 décembre, dans le cadre du programme européen Erasmus, l'établissement du Chesnoy accueillait sept jeunes Belges et sept jeunes Lituaniens. Les premiers étaient originaires des environs de Charleroi. Quant aux seconds, ils étaient venus depuis une région située à trois cents kilomètres de Vilnius, la capitale lituanienne. Quatorze jeunes auxquels s'étaient associés huit élèves locaux.
Au programme du séjour, durant lequel les échanges se firent essentiellement en anglais : une découverte des évolutions technologiques et normatives en matière de machinisme agricole. Les intéressés effectuèrent des visites chez des concessionnaires et chez un constructeur. Autres temps forts : la visite d'une ferme classique et la découverte d'un méthaniseur.
Pierre, au nom de la délégation belge, a livré ses impressions : « On a acquis des connaissances en agroéquipement. Nous avons un niveau bac. Au Chesnoy, ils ont plutôt un niveau BTS. Chez nous, la formation est générale. Ici, c'est plus spécialisé. » Voici ce que disait pour sa part le Lituanien Mantautas : « Nous avons été accueillis chaleureusement : on s'est senti à l'aise. On a travaillé le côté pratique. »
Quant à Édouard, étudiant en première année de BTS génie des équipements agricoles, il faisait le commentaire suivant : « On découvre les choses en même temps qu'eux. Les systèmes éducatifs et les cultures sont différents. » C'étaient de bonnes raisons pour des découvertes mutuelles !
À découvrir dans la version papier de notre édition du 20 décembre 2013, les chiffres-clés de l'enseignement agricole régional : nombre d'élèves, taux de réussite aux examens, taux d'insertion professionnelle, etc.