Coopérative sanitaire.
Le GDS a pris un coup de jeunes
La réunion d'hiver du Groupement de Défense sanitaire s'adressait aux jeunes éleveurs. À l'ordre du jour : des conseils concrets.
La réunion d'hiver du Groupement de Défense Sanitaire (GDS) avait lieu le jeudi 6 février à Coullons. « Une rencontre avec les adhérents afin de dresser un bilan de l'année et de développer un sujet technique » expliquait Marthaimée Laurier, directrice de la coopérative. La rencontre était axée sur les jeunes installés ou en cours d'installation. « Les jeunes manquent parfois d'informations sanitaires » poursuivait la technicienne dans son propos introductif. D'où l'idée de mettre autour d'une même table les différents intervenants de la traçabilité sanitaire en matière d'élevage : Direction départementale de la Protection des Populations (DDPP), Alysé (établissement départemental de l'élevage) et GDS.
Selon la directrice de la coopérative sanitaire, les jeunes présentent une problématique particulière : « Lorsque des jeunes s'installent, la charge administrative est conséquente et chronophage. De plus, cela ne constitue pas leur coeur de métier et cette partie les rebute souvent. Ils conservent alors des réflexes (notifications, déclarations, etc.) sans en connaitre pour autant le cadre. D'où un risque d'erreur. Et, pour l'éviter, nous proposons de faire le point. »
Lors de son exposé et grâce au classeur Jeune installé réalisé et distribué par le GDS, notre interlocutrice a délivré ces conseils aux jeunes éleveurs : « N'hésitez pas à nous appeler : il n'y a pas de question bête mais souvent des erreurs bénignes qui peuvent cependant avoir des conséquences administratives et entraîner une perte de temps ! Pensez à lire ce que l'on vous envoie ! Nous tentons de cibler des informations pertinentes et concises : nouveautés réglementaires et techniques ! » C'est à ce titre qu'a été présenté le bouton auriculaire.
Les jeunes professionnels ont pour principale interlocutrice Noémi Bernede, technicienne sanitaire d'élevage : « Il faut faire attention au statut sanitaire des animaux achetés. Et selon le type de production (laitière ou allaitante), il faut être conscient des obligations sanitaires qui en découlent. » En cas de doute, il ne faut pas hésiter à prendre contact avec son vétérinaire.
Les maladies réglementées
Chef du service de santé et de protection des animaux et des végétaux à la DDPP, Jean-Pascal Monnier a décrit l'organisation de la surveillance sanitaire des élevages. La DDPP s'occupe des maladies réglementées type brucellose : les déclarations d'avortements sont indispensables ! « Face à différentes maladies, il ne faut jamais rester seul mais au contraire les déclarer. Dans le cadre des maladies réglementées, la collectivité luttera contre elles. Elle vous aidera et protégera vos voisins, les opérateurs de la filière situés à l'aval ainsi que les consommateurs. »
Pour sa part, Jean-François Barroche, responsable du service identification d'Alysé, a expliqué comment enregistrer une exploitation et déclarer les mouvements. De l'édition du passeport à l'Attestation sanitaire à délivrance anticipée (Asda): deux documents nécessaires pour la circulation des bovins. Concernant les ovins et les caprins, le technicien a fait un point au niveau de l'identification, de la pose de repères et des documents administratifs (recensement des animaux et document de circulation lors d'une commercialisation).
En cours d'installation, Sullivan Richard confiait ses impressions : « On prend conscience de ce qui entoure l'élevage : les mesures de prévention. On apprend plein de choses. Par exemple, tout ce qui est mis en place par le GDS. » Comme quoi la journée avait été utile !