L’abbaye de Fleury, histoire bénédictine
Le long de la Loire, l’abbaye de Fleury est érigée à Saint-Benoît-sur-Loire (Loiret).





En parcourant le Loiret, en venant de Germigny- des-Prés sur la route qui longe la Loire, la vue est magnifique. L’abbaye de Fleury, érigée sur les hauteurs de Saint-Benoît-sur-Loire, entre Orléans et Gien, domine la Loire. En remontant dans le village, on découvre ce site chargé d’histoire, très liée à celle des Bénédictins.
En 520, saint Benoît fonde un monastère au nord de Naples, le Mont-Cassin. Il y décède en 547, après avoir établi sa règle, destinée à guider la vie de ses disciples. C’est l’origine du culte bénédictin qui diffusera les règles de vie dans l’Occident.
Vers 630, des moines venus d’Orléans fondent le monastère de Fleury, l’un des premiers à vivre selon la règle de saint Benoît. En 651, l’abbaye est fondée avec deux églises dédiées à saint Pierre et Notre-Dame. Vers 660, les moines de Fleury vont chercher les ossements de saint Benoît qui sont déposés à Notre-Dame. L’église Saint-Pierre est incendiée trois fois.
Au XIVe siècle, elle est en ruine et une chapelle est reconstruite sur son emplacement.
L’église Notre-Dame est incendiée plusieurs fois. Le monument évolue, avec la construction de la tour-porche monumentale (notre photo) d’art roman. En 1067 démarre l’édification de la basilique actuelle, la crypte est construite pour y conserver les reliques de saint Benoît, le cœur roman et le transept. En 1108, le roi Philippe Ier est inhumé sous le sanctuaire ; en 1150, la nef est élevée.
La tribune de l’orgue est édifiée en 1704. En 1790, la Révolution française disperse la communauté, le monastère est détruit mais pas la basilique. La vie monastique reprend de 1865 à 1903, date à laquelle les religieux sont expulsés de France. En 1944, treize moines reconstruisent un monastère à Fleury. Aujourd’hui, une communauté de trente-deux moines y vit, vêtus de leur coule noire.
L’église abbatiale fait l’objet d’un classement au titre des Monuments historiques sur la liste de 1840. Lumineuse et fascinante, elle vaut le détour.
Agnès Laplanche