La Sologne : un territoire complexe mais riche
La visite pré-comice du 22 juin a permis d’insister sur les difficultés mais aussi sur les idées mises en place par les agriculteurs solognots pour s’en sortir.
« En Sologne, on parle de la chasse, des loisirs mais je trouve qu’on ne parle pas assez de l’agriculture. » Fabrice Gaussant, en production avicole et grandes cultures à Montrieux-en-Sologne, a interpellé les élus et représentants de l’État présents lors de la visite pré-comice organisée le 22 juin dans le secteur de la communauté de communes de Sologne des étangs.
Cette dernière se compose de onze communes et l’agriculture n’occupe que 13 % du territoire, selon des chiffres de 2010. En dix ans, la surface agricole a diminué de 7,2 %.
« Le jour où il n’y aura plus d’agriculteurs ici, il n’y aura plus de chasse et je pense que cela aura aussi un impact sur le tourisme. Nous avons une carte à jouer, rapidement », a lancé Fabrice Gaussant, pour qui il est difficile de se dégager un revenu.
Le revenu, c’est bien là le nerf de la guerre et c’est l’une des conditions, avec l’installation des jeunes, pour pérenniser l’agriculture en Sologne.
Les exploitants s’adaptent et innovent pour maintenir leur activité, notamment par le biais de la transformation, du circuit court ou encore de la coopération entre filières.
Bernard Gaucher, apiculteur à Yvoy-le-Marron avec 350 ruches, propose la location de ruches pour la pollinisation de porte-graines et collabore avec un agriculteur de la Beauce.
David Boulaie, éleveur d’ovins à Millançay, commercialise 99 % de ses agneaux de boucherie au magasin Leclerc de Romorantin.
Malgré ces démarches, la situation reste difficile en Sologne et les agriculteurs en appellent aux décideurs. « Oui, on croit en l’agriculture en Sologne et en l’installation des jeunes mais ça risque d’être la catastrophe si rien n’est fait. Il faut que le gouvernement réagisse vite », a alerté Guy Vasseur, président de la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher.