La solidarité entre céréaliers et éleveurs n’est pas un vain mot
Cette année, les conditions climatiques ont provoqué un manque de fourrage, mais la solidarité entre agriculteurs fonctionne.
Conséquence des aléas climatiques, des éleveurs manquent de maïs ensilage pour alimenter leurs troupeaux. L’assurance climatique peut permettre d’acquérir de la matière première.
« J’avais un éleveur laitier près de chez moi dans cette situation et je lui ai donné la possibilité d’ensiler du maïs irrigué pour une douzaine d’hectares, soit cent tonnes de matière sèche », explique Patrick Vernon, céréalier et responsable de la section céréales de la FDSEA 41.
Même si les deux filières n’ont pas le même besoin de production, le maïs est une valeur sûre et cette qualité d’alimentation convient aux éleveurs.
« Dans la conjoncture actuelle et vu la période difficile que nous traversons, c’est important d’être solidaires entre agriculteurs », ajoute Patrick Vernon.
S’il n’a eu qu’une seule demande, il est prêt à aider d’autres éleveurs.
Un échange à hauteur des intérêts de chacun sans survaloriser les produits. « Il faut maintenir cette dynamique de mutualisation, car le métier devient de plus en plus difficile », poursuit le céréalier.
Jean Perron, éleveur de vaches laitières à Sainte-Anne, a pu anticiper les difficultés de l’année en augmentant son stock d’herbe.
Cependant, un céréalier lui a proposé du trèfle pour assurer la sécurité alimentaire de ses bêtes. « Cela m’a d’autant plus touché que je suis en fin de carrière et c’est un jeune qui m’a appelé pour me proposer du trèfle pour mes vaches », souligne l’éleveur.
Une démarche qui se poursuivra l’an prochain, car le céréalier lui a réservé environ 20 hectares. « C’est un équilibre gagnant-gagnant », ajoute Jean Perron.