La Saussaye débraye pour sauver ses options
Le lycée agricole de Chartres-La Saussaye s’est largement mobilisé le 19 avril pour défendre les options proposées par l’établissement. Une trentaine d’élèves et d’enseignants a manifesté dans le centre-ville.
Les élèves du lycée agricole de Chartres-La Saussaye se sont largement mobilisés le 19 avril, pour défendre les options proposées par l’établissement et se sont mis en grève. Ils ont été soutenus dans cette action par une grande majorité de leurs professeurs.
En effet, une décision ministérielle prévoit une baisse d’environ 50 % de la dotation horaire de ces options. Une baisse plus importante à La Saussaye qu’en région (25 %), du fait que l’établissement chartrain était relativement bien doté sur ce plan.
Concrètement, de 648 heures, le quota devrait passer à 350 à la rentrée prochaine.
Aussi, dès le matin, une centaine d’élèves s’est réunie en assemblée générale dans l’amphithéâtre. Là, après avoir approuvé le mouvement, ils ont rassemblé l’ensemble des questions et inquiétudes que soulève la baisse du volume de ces options afin de préparer des courriers qu’ils vont adresser au directeur général de l’enseignement et de la recherche Philippe Vinçon, au directeur régional de l’agriculture de l’alimentation et de la forêt Jean-Roch Gaillet, ainsi qu’à son Service de la formation et du développement, afin d’obtenir un rendez-vous, et aux parents d’élèves et aux membres du conseil d’administration du lycée, pour obtenir leur soutien.
Ensuite, ils ont préparé des banderoles et des panneaux avant de se rendre en début d’après-midi dans le centre de Chartres, où ils ont rejoint la manifestation inter-syndicale de défense du service public qui s’y déroulait ce jour-là.
Les élèves ayant eu l’autorisation de leurs parents ou majeurs ont pu y participer, les autres sont restés sur le site du lycée où ils ont poursuivi la grève.
« Les élèves se sont bien débrouillés. Il faut dire que c’est important pour eux, on leur enlève quelque chose de capital qui fait appel à leur créativité et qu’ils ne trouvent pas ailleurs, avec des arguments comptables », a témoigné une enseignante du lycée.
« Les heures d’options vont être diminuées de 300 heures, ce qui va surtout impacter l’équitation. Il y avait trois groupes, il n’y en aura plus qu’un, ce qui va provoquer une forte sélection à l’entrée », a témoigné un lycéen.
Pour Anaïs : « La plupart des élèves viennent à La Saussaye pour les options. Moi je suis en « S », j’aurais très bien pu faire mes études dans un lycée de mon secteur, à Fulbert par exemple », a-t-elle pointé.
« Moi je viens d’un autre département pour avoir accès à cette option », a relevé Loula. De fait, au-delà des options, c’est bel et bien leur établissement qu’ils défendent.