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La région engage la restauration scolaire à s’approvisionner en circuit court

Une convention a été signée entre la région Centre Val-de-Loire, la Draaf, l’Éducation nationale et la chambre d’Agriculture eurélienne le 12 septembre au lycée agricole de La Saussaye, pour porter à 40% la part des produits locaux servis par les restaurants scolaires.

Le 12 septembre, à Sours. Le président de la région, François Bonneau, le représentant de la chambre d’Agriculture, Pierre Lhopiteau, le Draaf, Jean-Roch Gaillet, ont signé avec le rectorat une convention pour arriver à 40 % de produits locaux dans la restauration scolaire.
Le 12 septembre, à Sours. Le président de la région, François Bonneau, le représentant de la chambre d’Agriculture, Pierre Lhopiteau, le Draaf, Jean-Roch Gaillet, ont signé avec le rectorat une convention pour arriver à 40 % de produits locaux dans la restauration scolaire.

« Les circuits courts dans la restauration collective est un beau sujet que nous avons porté ensemble, agriculteurs, chambre et collectivité, pour faire en sorte que nos établissements regardent ce qu’ils font au moment de leurs achats. Nous avons fait un gros boulot avec des établissements-tests l’an passé. La filière de production et les établissements ont fait converger leur logique. Il faut emboîter l’offre et la demande, faire travailler les gens ensemble pour faire sortir les solutions ».

C’est ce qu’a déclaré le président de la région Centre Val-de-Loire, François Bonneau, venu signer le 12 septembre au sein de l’Eplefpa de Chartres-La Saussaye, une convention avec la Draaf, l’Éducation nationale et la chambre d’Agriculture.

Ainsi, pour cette rentrée, tous les lycées et CFA de la région — les établissements à la charge de la collectivité territoriale — rentrent dans cette logique qui a pour ambition de parvenir à 40 % de produits locaux servis dans ces restaurants scolaires. Un logiciel sera installé dans les établissements, qui permettra d’avoir l’information sur tout ce que produit l’agriculture locale.

« Beaucoup de choses sont produites ici et peuvent intéresser la restauration collective. En conventionnel ou en bio d’ailleurs, il n’est pas question d’opposer les deux », a souligné le président du conseil régional.

Pour François Bonneau : « Au final, ça peut fonctionner mieux pour les agriculteurs et mieux pour les établissements. C’est gagnant – gagnant ! »

L’élu de la chambre d’Agriculture d’Eure-et-Loir en charge du dossier, Pierre Lhopiteau, a relevé de son côté : « En ce moment, beaucoup d’agriculteurs cherchent ce qu’ils peuvent faire face à la crise structurelle du secteur. Et le plus important, c’est le contrat. Je ne me vois pas engager quelqu’un dans une diversification, faire des investissements, s’il n’a pas un peu de visibilité... »

Pour sa part, la proviseure de La Saussaye, Frédérique Elbé, a souligné qu’elle était sensible et intéressée par cette approche locale « car nous travaillons déjà avec les agriculteurs sur un autre registre. Aujourd’hui, notre volonté est de travailler avec les producteurs locaux pour réduire les coûts de transport et pour nos équipes, travailler des produits frais, être dans une dynamique de cuisine et valoriser le travail des agents. Et nous travaillons déjà en circuit court dans le cadre de notre partenariat sur le pain avec le CFA Interpro et la minoterie Viron ».

Neuf millions de repas sont servis chaque année dans les lycées de la région, soit 60 000 par jour. Mille agents sont mobilisés. Il existe 94 restaurants équipés. Le budget annuel s’élève à 70 millions d’euros (dont trente millions directement versés par la région).

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