La coopérative de Puiseaux déploie trente-cinq boudins de stockage
Suite aux grèves à la SNCF et à l’arrêt de la navigation sur la Seine l’hiver dernier à cause des inondations, la coopérative de Puiseaux accuse un retard dans ses expéditions de 12 000 t alors que les moissons viennent de commencer. Si 5 000 t de grains seront acheminées par bateau en juin et juillet, reste à gérer les 7 000 t restantes. La coopérative place ses reports de stocks dans des boudins de plastique.
Les opérations ont démarré le 27 juin et se poursuivront jusqu’aux environs du 6 juillet. Concrètement, des adhérents transportent la marchandise dans des remorques du silo jusqu’au lieu de stockage provisoire, des parcelles d’herbe. Coût de l’opération : 10 €/t, soit 120 000 € de charges supplémentaires pour la coopérative. La machine à déstocker est équipée d’une trémie dans laquelle les agriculteurs vident le contenu de leur remorque. Ensuite, les grains sont poussés dans le boudin, qui monte en pression. Et la machine se déplace au fur et à mesure que le boudin se remplit. Un boudin mesure 75 m de long et peut recevoir 200 t de marchandise. Trente-cinq boudins doivent être déployés. Cette opération inhabituelle ne se limite pas à la coopérative de Puiseaux puisqu’elle est mise en œuvre partout dans la région afin de répondre à un problème logistique. Pour ne rien arranger, dans la mesure où il y a peu de camions et de bateaux disponibles, le coût du transport grimpe. À titre d’exemple, pour aller du Loiret à Rouen (Seine-Maritime) par camion, le prix est passé de 15 à 21 € la tonne !