Julien Denormandie est le nouveau ministre de l’Agriculture
Julien Denormandie a été nommé ministre de l’Agriculture ce lundi 6 juillet, lors de l’annonce du nouveau gouvernement par le Premier ministre Jean Castex.
Lundi 6 juillet, Julien Denormandie a été nommé au poste de ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation. Il succède à Didier Guillaume.
Né en 1980, Julien Denormandie est un ingénieur agronome (AgroParisTech) et un haut fonctionnaire rattaché au corps des Eaux et Forêts (Ipef). Il était jusqu’ici ministre en charge de la Ville et du Logement, et auparavant secrétaire d’État auprès du ministre de la Cohésion des territoires.
Proche d’Emmanuel Macron, il a été son directeur adjoint de cabinet lorsqu’il était ministre de l’Economie, et l’une de ses chevilles ouvrières lors de sa campagne à l’élection présidentielle.
Réagissant auprès d’Agra presse à la nomination d’un nouveau ministre de l’Agriculture, le président de l’APCA (chambres d’Agriculture), Sébastien Windsor, souhaite un ministre « à l’écoute » et qui « accompagne les transitions » auxquelles sont confrontées les agriculteurs.
« L’agriculture vit une crise et des difficultés importantes, avec une moisson qui s’annonce compliquée, une sécheresse, des difficultés liées aux ravageurs, des attentes très fortes de la société et une restructuration économique, résume-t-il. Il faut accompagner les agriculteurs dans ces transitions. »
Réagissant également à la nomination de Julien Denormandie, la FNSEA demande, dans un communiqué, que la « souveraineté alimentaire » soit « une priorité d’action », concrétisant ainsi « la promesse du président de la République » faite lors de ses allocutions de la période de confinement.
Pour le syndicat majoritaire, cela passe « par des politiques publiques qui valorisent l’acte de production sur nos territoires », des « stratégies de filières, dans des conditions de compétitivité et de partage de la valeur ajoutée permettant aux agriculteurs de vivre du prix rémunérateur de leurs produits et en s’appuyant sur la pluralité des formes d’agriculture française ».
Côté agenda, la FNSEA attend notamment le nouveau ministre sur la « séquence européenne qui s’ouvre par la discussion du cadre financier pluriannuel dès ce mois-ci et qui va se poursuivre par la discussions du plan stratégique national (PSN) ».
Le syndicat avertit que « ces premiers pas du ministre et les choix faits indiqueront clairement l’ambition du gouvernement pour un secteur agricole et agroalimentaire dont la crise du Covid a rappelé le caractère stratégique ».
Photo : Jacques Paquier, 2018, licence CC-BY 2.0, photo non modifiée