Josselin Ragot : « Cette année encore, on aura un rendement faible »
Josselin Ragot, viticulteur à Chissay-en-Touraine, a débuté ses vendanges le 14 septembre, soit douze jours plus tôt qu’en 2014.
Après la pluie, le beau temps. Le 17 septembre après-midi, à Chissay-en-Touraine, c’est dans une parcelle de 77 ares bien détrempée que Josselin Ragot a vendangé ses jeunes plants de sauvignon.
Vendangette à la main, seau au pied des vignes et hotte sur le dos, le viticulteur installé en 2009 a récolté de 14h à 18h30 sous un soleil bienvenu.
Le lendemain matin, il était de retour sur sa parcelle pour finir la récolte.
Avec huit hectares de vigne, dont six de sauvignon blanc et rose, un de gamay, trente ares de cabernet, du chenin, du pinot d’aunis et un demi hectare de côt encore trop jeune pour produire, Josselin Ragot a débuté les vendanges 2015 par son sauvignon, le lundi 14 septembre.
« En 2014, je les ai démarrées le 26 septembre donc, cette année, ce sont bien des vendanges précoces. Je me souviens : en 2003, on avait commencé fin août ! »
Le chenin et l’aunis ont été vendangés le 15 septembre, « il ne va pas falloir tarder pour le gamay », et le viticulteur finira sa récolte avec le cabernet, un cépage tardif dans ce secteur.
La campagne s’est bien déroulée dans l’ensemble : peu de pression maladie hormis un peu d’oïdium sur certaines de ses parcelles.
« Cette année encore, on aura un rendement faible. En AOC pour le sauvignon, on doit être à 65 hl alors que là, on devrait tourner autour de 30 hl. Avec le manque d’eau de cet été, les grains sont petits. L’eau est arrivée tard donc elle n’a pas été bénéfique au raisin », explique Josselin Ragot.
Mais la qualité devrait être au rendez-vous. Sous son pressoir d’une capacité de vingt hectolitres, le viticulteur teste la densité du jus pour connaître le degré théorique d’alcool…. Et c’est avec un grand sourire que Josselin Ragot termine cette journée de travail !