Jeunes agriculteurs de Loir-et-Cher sensibilise sur l’origine des produits
Le 12 décembre, Jeunes agriculteurs de Loir-et-Cher a mené une action « viande et lait de nulle part » dans deux grandes surfaces de Vendôme.
L’après-midi du samedi 12 décembre, une trentaine d’agriculteurs des cantons de Droué-Mondoubleau, Savigny-Montoire et Marchenoir du syndicat Jeunes agriculteurs de Loir-et-Cher a mené une action « viande et lait de nulle part » dans deux grandes surfaces de Vendôme, Leclerc et Intermarché.
Répartis dans différents rayons, les Jeunes agriculteurs ont étiqueté plusieurs produits : une étiquette « viande d’origine connue » pour les produits dont la provenance est clairement mentionnée et une autre, « viande de nulle part », pour les produits dont l’origine est mal ou pas du tout indiquée.
« L’idée est avant tout de sensibiliser le consommateur sur l’indication de l’origine des produits. C’est l’une de nos revendications : l’origine des produits doit être clairement indiquée sur les emballages pour que le consommateur sache ce qu’il achète », souligne Nicolas Caillon, membre du canton Droué-Mondoubleau.
Le syndicat rappelle que 84 % des citoyens européens* déclarent attacher de l’importance à l’indication d’origine des produits laitiers, mais que souvent, la provenance est mal indiquée : « Il faut chercher dans les petites lignes au dos de l’emballage. Parfois, l’origine est donnée par un logo mais la plupart des personnes ne connaît pas la signification de ce logo constitué de chiffres. Là, le premier chiffre, le 62, correspond au département Pas-de-Calais. Mais il faut le savoir ! », ajoute Nicolas Caillon.
A contrario, certaines marques ont centré leur communication et leur marketing sur la provenance française de la viande ou du lait et l’indiquent très clairement sur l’emballage avec un drapeau bleu-blanc-rouge, par exemple. « Ce ne sont pas forcément les marques que l’on croit qui sont les moins bons élèves sur cet aspect-là. »
Cette action était aussi un message envoyé aux grandes et moyennes surfaces qui peuvent, selon le syndicat, agir sur les groupes alimentaires pour que l’origine des produits soit indiquée.
« Ils ont bien raison de bousculer un peu les grandes surfaces. Cette action, c’est plutôt une bonne chose. Personnellement, je ne pense pas toujours à regarder l’origine de la viande. Je le fais surtout sur les morceaux que j’achète mais pas sur les produis transformés », témoigne une cliente de Leclerc.
Cette opération, suivie et encadrée de près par des salariés de la grande surface, a plutôt été bien reçue par les responsables : « Le principal est que ça ne gêne pas les clients. Je comprends leur position et ici, nous proposons de nombreux produits locaux, notamment en fromages », explique un chef de rayon.
Un dialogue a pu s’installer entre les Jeunes agriculteurs et les clients mais aussi avec les salariés de la grande surface.
*Selon un rapport de la DG santé du 21 mai 2015.