Interbev Île-de-France : une communication qui évolue avec la société
Interbev Île-de-France a tenu son assemblée générale le 22 septembre à Échouboulains, sous la présidence de Philippe Dufour, réélu pour un second mandat.



La ferme de la Recette, à Échouboulains, accueillait mardi 22 septembre l’assemblée générale d’Interbev Île-de-France. En cette année élective, le président Philippe Dufour a été réélu pour un mandat de trois ans.
Cette assemblée générale était aussi marquée par l’arrivée de représentants de la FCA* et le retour de la FNO**, avec Nicolas Roch, au sein du comité régional.
Les conseils d’administration et l’assemblée générale se déroulent dorénavant sur différents sites afin de faire découvrir aux administrateurs les différents acteurs des filières. Pour rappel, l’interprofession compte vingt-trois familles réparties de l’amont à l’aval en quatre collèges.
La communication grand public s’est poursuivie, mettant en avant la notion de fléxitarisme. « Notre communication est maintenant axée sur une consommation équitable, responsable, dans le respect du bien-être animal, de l’environnement et de la nutrition », souligne Philippe Dufour, qui appelle à la vigilance sur la communication de l’interprofession alors que « l’agribashing permanent touche toutes les familles. N’hésitez pas à faire remonter tout incident ! ».
Deux exploitations agricoles seine-et-marnaises ont été taguées, tout comme des boucheries parisiennes, des big bags ont été éventrés… alors qu’un Rip (Référendum d’initiative partagée) est en cours.
Un courrier cosigné par la FDSEA 77, les JA 77, la chambre d’Agriculture et Interbev Île-de-France a d’ailleurs été envoyé aux députés sur ce sujet. « L’amalgame des idées véhiculées par le Rip perturbe fortement l’opinion publique. Il faut avoir une attitude positive et ne pas se laisser démolir. »
Autre point soulevé, le déséquilibre matière sur le marché. Si la consommation de viande est en hausse au premier semestre — excepté le gibier qui ne correspond pas au marché français —, on assiste à une forte hausse de la demande en steak haché, quand certains morceaux sont abandonnés.
Dans ce contexte morose, un mini-film portant un regard positif sur le métier d’éleveur et sur l’avenir via la formation a été tourné chez Jacques-Pierre Quaak. Un second sera réalisé avec un boucher, l’objectif étant de mettre en avant toutes les familles.
L’assemblée générale s’est achevée par la remise officielle au président de la FDSEA 77, Cyrille Milard, et au maire d’Échouboulains, Mathias Vigier, de l’Atlas de l’élevage herbivore d’Île-de-France.
« Nous avons besoin d’être groupés et unis face aux attaques. On parle beaucoup de ruralité, l’élevage en est une clé. C’est une vraie chance pour nos campagnes et le manger fermier », a conclu Cyrille Milard.
Laurence Goudet-Dupuis
*Fédération du commerce coopératif et associé.
**Fédération nationale ovine.