Henri Girard, romancier rural
Ecrivain dit « rural », Henri Girard joue sur la palette des sentiments dans ses ouvrages. Sa région d’origine, la Normandie, se retrouve souvent en filigrane.
Une professeure de français en sixième lui a ouvert les yeux sur la lecture et l’écriture. Adulte, des cours de théâtre ont apporté à Henri Girard le plaisir de dire des mots à haute voix et de leur donner du sens.
Originaire de l’Orne, cet ancien directeur des ressources humaines au sein d’une filiale de la SNCF s’est lancé dans l’écriture à la quarantaine, sa nouvelle compagne l’ayant incité à aller au bout de ses écrits.
Il mettra une décennie à se faire éditer. « Il faut s’entraîner, subir les remarques pour évoluer », explique Henri Girard qui se qualifie de « débutant tardif ».
Autodidacte, il a toujours été attiré par l’écriture et la langue française. « Gamin, j’écrivais de temps à autre et j’ai eu envie de finir ce que j’avais commencé », explique l’écrivain perthois (Seine-et-Marne), aujourd’hui âgé de 65 ans. Et de poursuivre : « Mes romans ont tous une intrigue et font référence à ma contrée d’origine, l’histoire faisant intervenir des petites gens de la campagne. »
Sujets dramatiques ou plus légers comme les comédies, ses romans sont variés. Dans le dernier, « Les secrets du club des six », débuté il y a une vingtaine d’années, il voulait rendre hommage aux livres de son enfance à travers l’histoire de six gamins très différents unis au sein d’un même club.
Le roman se déroule durant les années 1960, une période heureuse de sa vie qui l’inspire et dont il se souvient très bien.
À l’écouter parler, Henri Girard emmène son interlocuteur dans un autre monde, celui de ses romans et nous fait immédiatement sentir les deux sentiments qui animent ses écrits : le sourire et l’émotion. Comme il le dit lui-même, « j’aime jouer sur la palette des sentiments ».
Chacune de ses histoires compte « une période de gestation de six mois à deux ans, avec souvent des racines antérieures. Quand j’ai le début et la fin de l’histoire ainsi que les personnages principaux, je me jette sur le micro pour un premier jet. Les personnages prennent alors vie, à l’image de la glaise brute qu’on sculpte. Une association entre l’auteur et le personnage se crée. »
Très sensible à l’histoire et au style, Henri Girard aime les mots, qui au-delà de son activité d’auteur l’occupent pleinement, que ce soit en tant que conseiller en écriture, correcteur… Il s’adonne aussi à la rédaction de nouvelles.