Famille nombreuse et heureuse
Une jeune dessinatrice raconte son adolescence dans une famille de onze enfants.
Il y avait une chanson dans les années 90 qui disait : Famille nombreuse, famille heureuse ! mais c’était ironique.
Avec Chadia Chaibi Loueslati, c’est, au contraire, une expression à prendre au pied de la lettre malgré les difficultés d’un habitat où il faut jouer des coudes.
Onze enfants dans un cinq pièces, ça forme vite au sens de l’organisation. Et puis chacun a sa personnalité. On se fâche mais c’est temporaire. On s’aime bien.
Cette bande dessinée est donc un vrai roman d’apprentissage. Elle raconte la véritable vie de l’auteure, une illustratrice pour la jeunesse qui, au passage, habite vers Chartres (Eure-et-Loir).
Ses parents ont débarqué de Tunisie en France durant les années 60. Avec une organisation sans faille, la famille navigue durant deux décennies entre les traditions et l’intégration.
En fait, à la lecture, le thème de l’immigration est relégué à l’arrière plan, même s’il n’est pas occulté, au profit de celui de l’accession au mode de vie des classes moyennes : l’appartement, la voiture, la télé, le rubik’s cube, etc.
On y voit aussi les tracasseries de l’administration française. Le tout avec un humour efficace qui trouve son apogée dans le glossaire final qui aide à comprendre l’accent à couper au couteau du père de la fratrie.
L’histoire s’arrête en 1985 mais on veut bien lire la suite.
Découvrez Chadia Chaibi Loueslati et Famille nombreuse dans ce reportage de Culturebox.