Enseignement
Étudiants cherchent financements pour promouvoir l'élevage ovin
Quatre étudiants de BTS production animale au lycée agricole Sully, à Magnanville (Yvelines), cherchent des financements pour organiser le 13 mars prochain une journée portes ouvertes destinée à faire découvrir le mouton.
Quatre étudiants de BTS production animale au lycée agricole Sully, à Magnanville (Yvelines), cherchent des financements pour organiser le 13 mars prochain une journée portes ouvertes destinée à faire découvrir le mouton.
Le cheptel ovin français n'a plus de secret pour eux, les différentes races qui le composent non plus. Et pour cause. Camille Gaudens, Héloïse Courros, Jeanne Driaux et Loïc Larisière, étudiants en deuxième année de BTS production animale au lycée agricole privé Sully, à Magnanville (Yvelines), interviennent dans la gestion des parcelles en éco-pâturage mises en place par l'établissement avec la ville ou l'Ehpad avoisinant le lycée avec des moutons ouessant.
Ils sont donc familiers de ces animaux à quatre pattes qu'ils étudient également de près tout au long de l'année chez quelques éleveurs environnants.
Pour l'heure, pour promouvoir l'animal et faire connaître au plus grand nombre la filière ovine si peu développée aujourd'hui dans l'Ouest francilien, ils ont choisi d'organiser samedi 13 mars prochain une journée portes ouvertes sur le mouton.
« Nous organisons tous les quatre cette journée dans le cadre du Projet d'initiatives et de communication (Pic) que nous avons à monter cette année, et qui se doit de mettre en œuvre les connaissances acquises durant notre BTS, que ce soit bien sûr en zootechnie, mais aussi en gestion de projet et en communication, explique Camille. Mais nous sommes aussi évalués sur notre capacité à vendre ce projet ».
« Les autres élèves ont fait le choix de promouvoir d'autres secteurs agricoles durant cette même journée de portes ouvertes. Nous, c'est l'élevage ovin qui nous importait », souligne Héloïse avec assurance.
« Nous avons choisi de présenter aux visiteurs la race île-de-France, explique Loïc. C'est une race emblématique de la région, issue d'un croisement entre le célèbre mérinos de Rambouillet, qu'ils pourront retrouver sur place, et une race importée d'Angleterre, le dishley ».
D'autres races seront également à découvrir. La ferme pédagogique de Mantes-la-Jolie mettra notamment à disposition des élèves un bélier de race thônes et marthod, ainsi qu'un mouton zwartbles, et la ferme de la Bergerie nationale de Rambouillet des moutons de race romane, des béliers comme des brebis accompagnées de leurs agneaux. Plusieurs éleveurs qui accueillent les élèves sur leurs exploitations durant l'année seront également présents pour répondre aux questions.
Pour montrer différents savoir-faire dans l'élevage des ovins, les étudiants ont également prévu des démonstrations de parage, de conduite de troupeau avec un chien de berger et la vidéoprojection d'un reportage sur la tonte des animaux, qui ne s'effectue pas en cette saison.
Mais l'organisation d'une telle journée nécessite un petit pécule. C'est pourquoi les quatre étudiants en appellent aux donateurs. « Nous sollicitons l'aide des entreprises à qui nous apporterons en retour un maximum de communication, explique Loïc. Interbev a été le premier à nous soutenir financièrement. De ce fait, l'association qui, via son programme Inn’ovin, valorise l’élevage ovin en aidant à l’installation et à la production les jeunes éleveurs ovins, aura un stand parmi nous. »
« Mais nous espérons également le concours d'autres entreprises pour boucler notre budget, ajoute le jeune homme, car en tout état de cause, la promotion de l'élevage coûte cher. Nous avons notamment des frais sanitaires puisqu'un vétérinaire sera chargé de vérifier l'état de santé de chaque animal présent, mais aussi d'infrastructure avec l'installation de stalles, l'achat de paille et de foin, d'essence pour le transport des animaux, etc. »
« Nous fournirons aussi des masques et du gel hydroalcoolique aux visiteurs, ajoute Jeanne. À cet égard, en raison du contexte sanitaire actuel, il faudra prendre rendez-vous auprès de l'établissement avant de se déplacer afin que nous puissions gérer les flux en toute sécurité ».