Édito de Guillaume Moret
« Enfin une bonne nouvelle ? »
Agriculteur au Plessis-Gassot (Val-d'Oise), Guillaume Moret est président du syndicat local du Pays de France et membre du bureau de la FDSEA Île-de-France. Il prend la parole.
Agriculteur au Plessis-Gassot (Val-d'Oise), Guillaume Moret est président du syndicat local du Pays de France et membre du bureau de la FDSEA Île-de-France. Il prend la parole.
« Face au risque élevé de jaunisse dans les betteraves, dû à un hiver doux et une population de pucerons déjà nombreuse, la ministre déléguée Agnès Pannier-Runacher a annoncé la semaine dernière une dérogation à l’utilisation du Movento. Cet insecticide pourra être pulvérisé cinq fois sur les parcelles (trois fois, puis deux supplémentaires si les pucerons sont toujours présents).
Malheureusement, ce produit a une efficacité discutable, son coût est élevé, et les cinq passages potentiels pèseront lourd dans les coûts de production et les IFT*. Le seul intérêt de cette mesure est de mettre ceux qui ont souhaité le retrait des néonicotinoïdes devant leur responsabilité : six insecticides aériens (1 Teppeki + 5 Movento) au lieu d’un traitement de semences ! Cette proposition ne réduira pas les distorsions de concurrence avec les autres pays européens qui ont d’ores et déjà autorisé les molécules les plus efficaces.