En 2015, le selles-sur-cher dépasse les mille tonnes de production
En 2015, l’AOP Selles-sur-Cher passe la barre des mille tonnes de production. Un beau cadeau pour ses quarante ans.
L’année 2015 marque le franchissement des mille tonnes de la production en AOP Selles-sur-Cher — 1 006 pour être exacts.
Cette nouvelle accompagne bien les quarante de l’AOP et le développement de sa communication. « C’est une belle progression et une réussite de l’ensemble des acteurs de l’AOP », a souligné Frédéric Bœuf, président du syndicat, lors de l’assemblée générale du 22 avril à Selles-sur-Cher.
Par rapport à 2014, la production a connu une augmentation de 3,4 %.
Cette dynamique, malheureusement, est ternie par une inquiétude de la part de l’AOP : les installations ne compensent pas les départs. En 2015, six producteurs de lait ont arrêté quand seulement deux ont obtenu l’habilitation.
« Une enquête régionale est en cours sur la filière caprine. Cela pourrait servir de base à notre travail sur l’installation », a témoigné Sylvain Boiron, vice-président de l’AOP et membre de la chambre régionale d’Agriculture Centre Val-de-Loire.
Concernant la production, l’AOP a fait une demande auprès de l’Inao afin de modifier le cahier des charges pour revenir à l’écriture de « lait entier » présente dans les cahiers des charges de 1975 et 1986.
« Le but est de trouver des solutions alternatives au lait cru notamment dans les situations de problème sanitaire. Beaucoup de producteurs sont, ou ont été, touchés par ce type de problèmes qui occasionnent des fermetures de fromagerie sur une période de trois semaines minimum. À ce stade, le comité permanent a jugé notre demande non recevable », explique Benoît Foisnon, animateur de l’AOP.
Le syndicat fait face à d’autres sujets : la question de l’utilisation de lait pasteurisé pour la fabrication des ferments, considérés comme des auxiliaires de fabrication et non du lait par le syndicat, ou celle de la validation par le conseil d’État de la demande des producteurs corses concernant l’interdiction pour les affineurs d’utiliser le mot « fermier ».
« Diverses procédures ont été lancées. Avec d’autres AOP, nous sommes chacune en train de rédiger une lettre pour essayer de faire modifier cette décision qui pourrait être dramatique pour les affineurs et les AOP », précise le président.