Du fromage en direct de la ferme
À Rosay (Yvelines), Pierre Boschung a installé un élevage laitier avec transformation et vente directe à la ferme. Pour l’agriculteur, l’aventure se vit en famille.
Voilà plus de quarante ans que l’élevage bovin avait disparu de la commune de Rosay (Yvelines). Depuis juin dernier, vingt-cinq vaches laitières ont fait leur retour sur l’exploitation de Pierre Boschung.
Celui qui exploite une centaine d’hectares de terres en grandes cultures vient en effet d’installer un élevage laitier avec transformation à la ferme, le tout avec une boutique de vente directe.
Pierre Boschung vit l’aventure en famille : son épouse, Frédérique, ainsi que sa fille et son gendre, Fanny et Mickaël Durand, se sont associés.
Ces deux derniers ont d’ailleurs tout quitté professionnellement pour venir travailler à la ferme. « Fanny bossait dans la communication et moi, j’étais électricien à Paris », raconte Mickaël qui a, depuis, suivi plusieurs formations de fromager.
« Tout est parti d’une visite de ferme qui était à vendre en Isère et qui faisait du lait et de la transformation sur place en fromages » se souvient Pierre Boschung : « J’y suis allé avec mon gendre en 2015, Mickaël. Quelques jours après, on réflechissait à créer notre propre atelier ».
La famille a choisi la race jersiaise « pour la qualité du lait qu’elle produit », précise Mickaël : « C’est le plus riche en matières grasses et en protéines ».
Elle a investi dans un bâtiment qui allie stabulation pour les bêtes, salle de traite mais aussi laboratoire, cave d’affinage, chambre froide et boutique pour la vente directe. « Nous transformons le lait en fromages, faisselles, fromage blanc, yaourt et beurre » détaille Mickaël.
Deux fromages sont pour le moment fabriqués : de la tomme et du saint-corentin, un fromage à pâte molle du nom du hameau où se trouve la ferme. « Plus tard, j’aimerais bien fabriquer de la raclette et des glaces » envisage le jeune fromager.
Dans les mois à venir, le troupeau pourrait aussi s’agrandir. Pierre Boschung compte arriver à une quarantaine de bêtes pour une production totale annuelle de deux cent mille litres.
« Nous sommes aussi en cours de conversion en agriculture biologique pour l’ensemble des prairies » précise l’agriculteur qui ne craint pas la conjoncture difficile : « La clé réside dans la transformation de la matière première et la valorisation par les circuits courts », assure t-il.
La première vente à la ferme est prévue pour ce samedi 18 février.