Agriculture de précision.
Drones : mille hectares de colza du Gâtinais passés au crible
Une jeune entreprise a mis au point un procédé permettant de recueillir des informations agronomiques inédites : un outil qu'utilisent des adhérents de la C.A.PRO.GA.
Quatre ans après sa fondation, AIRINOV réalise un chiffre d'affaires d'un million d'euros et emploie dix salariés. Un spécialiste de l'utilisation de drones agricoles via des capteurs embarqués. Romain Faroux, cofondateur de l'entreprise, explique : « La premier capteur a été mis en oeuvre avec l'Institut national de la Recherche agronomique (Inra). Un procédé développé pour les systèmes d'interprétation : il indique le taux de chlorophylle, la densité foliaire et de la biomasse. »
L'entreprise propose trois indicateurs agronomiques : « Ils sont utiles pour les activités d'expérimentation. Délivrant un volume de données inédit, ils aident les semenciers, les notateurs, etc. Les indications recueillies sont également utiles aux agriculteurs et aux coopératives pour déterminer les besoins en engrais sur grandes cultures. »
Un investissement de 26.000 EUR
AIRINOV travaille avec un manufacturier suisse, filiale de Parrot, spécialisé dans l'électronique embarqué pour les voitures et fabricant des drones professionnels. Au cours des quatre derniers mois, à l'échelle nationale, mille exploitations représentant 1.300 parcelles pour 10.000 ha de colza ont utilisé cette technique innovante. Dans le département du Loiret, l'entreprise compte quatre-vingts exploitations clientes sous l'égide de la C.A.PRO.GA. pour un total de mille hectares. Coût de la prestation de service : 15 EUR/ha.
« On fait un outil pour tablettes, serveurs ou bases de données » indique Romain Faroux. « Cela simplifie la vie de l'agriculteur : il n'a plus qu'à suivre les indications fournies par son GPS. Tout est centralisé : les informations allant de la prise de commande à la livraison des données. »
Un équipement complet, le drone, le capteur, le logiciel de cartographie et la formation de trois jours, représente un investissement de 26.000 EUR. AIRINOV en a vendu six : à des semenciers, à plusieurs centres de l'Inra et à la chambre d'agriculture de la Somme.
Quid de l'institution du Loiret ? « Elle participe à un étalonnage local sur du blé dur. » La chambre d'agriculture fournit des parcelles de référence pour des essais. En vue de prestations de service en 2015.