Des vendanges 2024 à faible rendement au sein du Domaine Biet
Les vendanges 2024 ont démarré au sein de l’appellation Touraine et plus précisément du côté de Seigy (Loir-et-Cher), où Hugo Biet, vigneron, a lancé une récolte qui pour le moment est compliquée.
Les vendanges 2024 ont démarré au sein de l’appellation Touraine et plus précisément du côté de Seigy (Loir-et-Cher), où Hugo Biet, vigneron, a lancé une récolte qui pour le moment est compliquée.




Le bal des vendangeuses est lancé en Touraine et plus exactement à Seigy (Loir-et-Cher) au sein du Domaine Biet. Perché sur sa vendangeuse, Hugo Biet, vigneron, est en train d’effectuer sa première vendange en tant que jeune installé. Il se souviendra longtemps de cette première campagne 2024 des plus atypiques. « Une année aussi humide avec autant de pluie tombée, même mon père en une carrière entière ne l’avait jamais vu » raconte Hugo Biet, au volant de sa vendangeuse, les yeux rivés sur les vignes en ce matin du mardi 24 septembre. La récolte a débuté par le sauvignon, plus précoce que les autres cépages, et alors que la moitié a déjà été vendangée, le jeune vigneron reste dubitatif sur les premiers résultats tombés. « C’est une mauvaise année au niveau de la quantité. On est à 40 hectolitres par hectare alors qu’en temps normal, on récolte aux alentours de 65 hl/ha sur nos sauvignons » regrette-t-il. Toutefois, la qualité devrait être au rendez-vous avec des raisins sanitairement corrects.
Des vendanges plus tardives
La météo humide de cette année a favorisé le mildiou qui s’est propagé sur les vignes. Les coulures aussi ont été importantes dans les vignes durant cette campagne. « C’est une année où l’on a subi beaucoup de coulure sur nos vignes, ce qui explique ces mauvais résultats de rendement » Alors que le temps n’a pas été clément tout au long de l’année, il ne l’est pas plus pendant la période de récolte avec des sols gras, compliquant le passage des vendangeuses entre les rangs de vignes. Avec une date de début de récolte aux alentours du 16 septembre pour le Domaine Biet, le monde viticole a l’impression d’être revenu 15 à 20 ans en arrière. « Depuis les années 2000, les vendanges avaient tendance à commencer fin août à début septembre. Ce n’est pas anormal de commencer la récolte mi-septembre, mais en tant que vigneron, aujourd'hui, nous n'avons plus vraiment l’habitude » reconnaît le jeune installé.
La qualité plus que la quantité
Dès quatre heures du matin, et ce, jusqu’à midi, les vendanges battent leur plein du côté du Domaine Biet sans interruption, tant que la pluie ne vient pas retarder les choses. « On espère que la pluie ne va pas trop nous retarder dans nos travaux de vendanges, c’est pour cela qu’on essaie d’aller le plus vite possible et de s’entraider entre voisins » affirme Hugo Biet. Avec un de ses voisins vigneron, à deux vendangeuses l’entraide est de mise pour terminer au plus vite la récolte. Alors que les cépages blancs vont commencer à être vinifiés en cuve, il faudra encore récolter les cépages de rouge dont le pineau d’Aunis. « Concernant, le pineau d’Aunis, ce sera en fin de récolte. C’est un cépage plus long à mûrir. On a bon espoir de réaliser une bonne récolte, il s’annonce pas mal » sourit enfin le vigneron. Même son de cloche pour le pinot noir qui devrait connaître des vendanges plutôt correctes. « On ne cherche pas forcément le rendement pour le pinot noir, mais surtout la qualité, qui d’ailleurs paraît bonne cette année. Maintenant, il faudra le vendre, car dans notre région, c’est le blanc qui est recherché » détaille Hugo Biet.
Des maladies en bio comme en conventionnel
Face à la météo, les vignes en conventionnel comme en bio ont terriblement souffert. « On a dix hectares qu’on cultive en respectant les critères du label bio et on remarque un peu plus de maladies, c’est certain, mais pas beaucoup plus qu’en conventionnel. Cette année, les parcelles en conventionnel comme en bio ont fortement subi » précise le jeune vigneron.
Qu’importe les rendements, Hugo Biet est concentré sur les récoltes en cours, et il l’assure : « Il va falloir de notre côté qu’on bonifie cette maigre récolte dans notre chai. »