Des expérimentations sur l’entretien agroécologique des vignes
Un projet du Groupement de développement viticole en Loir-et-Cher (GDDV 41) sur les entretiens agroécologiques des sols viticoles de Touraine vient d’être validé. Des expérimentations se dérouleront jusqu’en 2019.
Le Groupement de développement viticole de Loir-et-Cher (GDDV41) compte deux cents viticulteurs adhérents dont vingt sont impliqués dans ce projet agroécologique. L’agroécologie est une forme d’agriculture qui vise les performances économiques, environnementales et sociales.
Ce projet va permettre de tester les modes d’entretien du sol les plus adaptés aux différents terroirs de vignes pour allier rendement et qualité du produit. Un travail qui se déroulera sur trois ans et qui a été déposé sous la forme d’un Groupement d’intérêt économique et environnemental (GIEE).
La fertilité des sols sera entretenue de façon non chimique par des « engrais verts », une culture semée entre rangs en août et détruite en mars et permettra aussi une meilleure vie du sol.
« En 2016, nous travaillerons en juillet-août sur des semis d’engrais verts à base de légumineuses et crucifères, déjà utilisés depuis plusieurs années en expérimentation », explique Alice Durand, conseillère viticole à la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher en charge du GDDV 41 et du projet GIEE avant d’ajouter : « L’utilisation d’engrais verts n’est pas encore développée sur le Loir-et-Cher mais nous allons nous appuyer sur l’expérience de certains viticulteurs qui la pratiquent. »
De même, la réaction de la vigne sera observée sur plusieurs années pour observer les effets sur sa vigueur et son niveau de rendement.
Le projet implique vingt viticulteurs bio et conventionnels mais aussi le groupe Dephy viti 41 qui compte des vignerons volontaires pour réduire l’utilisation de produits phytosanitaires.
Un groupe Facebook a également été créé pour permettre aux viticulteurs d’échanger plus facilement. « Les viticulteurs qui testent un matériel particulier peuvent facilement le filmer avec leur téléphone et poster la vidéo et le commentaire en quelques clics pour le partager avec les autres viticulteurs », souligne Alice Durand.